Après tout, les tchèques étaient venus à bout des russes 2-0 en phase préliminaire. La bande de Jan Mysak n'a pas déçu. Elle a offert une belle performance en fermant le jeu en zone centrale et en bloquant beaucoup de lancers.
Cependant la performance de l'unifolié a été ordinaire. Après avoir inscrit deux buts rapides, elle s'est totalement assise sur l'avance et a ouvert la porte à la République Tchèque qui a cru en ses chances jusqu'à la fin.
Une soirée de 10 buts n'était pas attendue, mais un effort plus louable de la formation canadienne, oui certainement.
Contre une formation qui ferme la patinoire, la pression doit être forte sur les défenseurs et malheureusement ce n'a pas été le cas pour la majorité de la soirée.
Les tchèques sortaient de leur zone avec beaucoup trop de facilité et décochaient des tirs allègrement en direction de la cage du gardien Levi.
Ce match ressemble beaucoup à celui que le Canada a disputé contre la Slovaquie et était à l'opposé de la superbe performance du 31 décembre contre la Finlande où l'unifolié était partout et l'échec avant était soutenu.
La Russie doit se réjouir de voir le Canada se comporter de la sorte contre des équipes qui ferment le jeu, eux qui les affronteront en demi-finale lundi et qui préconisent ce système.
Cependant, sans rien enlever aux adversaires d'hier, la Russie est une équipe bien mieux nantie à tous les niveaux et les canadiens devront jouer leur meilleur match du tournoi pour espérer avancer jusqu'au match ultime.
Le talent est important, mais ce n'est pas assez. Le match se joue sur la patinoire et non sur papier. Si le Canada avait joué comme ils l'ont fait hier contre la Russie ou les États-Unis, ils seraient probablement dans leur chambre d'hôtel en train de se préparer à quitter la bulle.
Il sera important pour André Tourigny de corriger le tir en vue de la demi-finale, car si l'unifolié joue avec la même intensité ou presque que contre les finlandais, il sera dur à vaincre, sans aucun doute.
Quand le talent se marie au travail, c'est bien difficile à freiner pour un adversaire.
Du côté positif, Devon Levi a été excellent entre les poteaux. Il a repoussé tous les tirs dirigés vers lui en plus de montrer un calme olympien, même quand ça chauffait en territoire canadien.
S'il y avait encore des gens qui doutaient de son poste de numéro 1, il n'y en avait plus beaucoup après cette rencontre.
De leur côté, Dylan Cozens, Bowen Byram, et Connor McMichael ont encore fait honneur à la lettre imprimée sur leur chandail en inscrivant les trois buts de la formation.
Le match Canada-Russie aura lieu lundi à 18 h. C'est un rendez-vous à ne pas manquer. Le gagnant se frottera aux États-Unis ou à la Finlande en grande finale le 5 janvier.