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Repêchage 2020 : Une décision importante pour la carrière du meilleur pointeur de la cuvée

PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
26 mars 2020  (12h27)
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Nous avons appris dans les dernières heures que le repêchage amateur annuel de la LNH a été reporté à une date et un lieu ultérieurs, lui qui devait préalablement avoir lieu à Montréal les 26 et 27 juin prochains.

On sait de cet encan qu'il contient une excellente profondeur de joueurs fort talentueux, notamment composée du défenseur Jamie Drysdale ainsi que des attaquants Tim Stutzle, Quinton Byfield et, bien évidemment, Alexis Lafrenière, qui a tout dominé sur son passage en 2019-20.

Cela dit, saviez-vous qu'il y avait un joueur disponible au prochain encan qui avait récolté davantage de points que le Québécois cette saison, soit huit de plus bien précisément?

En effet, l'Autrichien Marco Rossi a littéralement explosé le circuit junior majeur ontarien lors de la présente campagne, lui qui a noirci la feuille de pointage à pas moins de 120 reprises en 56 parties disputées (moyenne de 2,14 points par joute).

Avec de tels chiffres, on peut affirmer sans l'ombre d'un doute que Rossi, un joueur de centre, n'a plus rien à apprendre dans la OHL, qu'il a dominé à seulement 18 ans.

Décidément, le principal intéressé semble abonder dans le même sens, lui qui a récemment pris une décision importante pour la suite de sa carrière de hockeyeur :

Comme vous pouvez le constater, l'attaquant répertorié au cinquième rang par la Centrale de Recrutement de la LNH chez les patineurs nord-américains a décidé que le circuit junior canadien était chose du passé pour lui :

« Je suis 100 % prêt à faire le saut dans la LNH. Dans ma tête, j'ai joué mon dernier match dans la Ligue de l'Ontario (LHO). Je dois un énorme merci aux 67's. Ils ont fait de moi un meilleur joueur. Le professionnalisme de l'organisation est exceptionnel. L'équipe qui me repêchera décidera de mon sort. Je me vois dans la LNH, mais si ça n'arrive pas, pour progresser, j'aimerais mieux jouer chez les professionnels en Europe. »

D'ailleurs son entraîneur à Ottawa, André Tourigny, est plus que d'accord avec la décision de son jeune joueur, alors qu'il connaît le côté perfectionniste de ce dernier :

« Il est rendu là. Il a dominé le hockey junior canadien à 18 ans. Il est prêt pour la prochaine étape. »

D'ailleurs, on remarque assez rapidement que Rossi déborde de confiance et est surtout fier de son parcours en terres canadiennes :

« Ma deuxième saison a été beaucoup plus facile. L'an dernier, j'ai dû apprendre un tas de trucs. Tout était nouveau pour moi. J'ai toujours su que je pouvais devenir le meilleur marqueur de la ligue. Ma saison prouve que c'était la bonne chose à faire de venir jouer au Canada. C'était ma décision. Mes parents hésitaient, mais ils m'ont appuyé. Le sacrifice en a valu le coût. »

On vous disait plus tôt que Marco Rossi était un perfectionniste dans l'âme en ce qui a trait à sa performance au hockey, chose que même sa petite stature de 5 pieds 9 pouces (mais tout de même listée à 179 livres à ce jeune âge) n'a pu l'empêché d'atteindre un autre niveau :

« Ma taille a fini par m'aider. Parce que j'entendais que ça pouvait me nuire auprès des recruteurs, j'ai redoublé d'ardeur pour me renforcer. Ma taille a fini par être un avantage parce que je suis devenu très fort physiquement. Personne ne me malmène sur la glace. Je n'ai rien à envier aux joueurs plus costauds pour prendre le contrôle de la rondelle. »

Pour conclure, voyez d'autres affirmations de l'Autrichien dans cette entrevue qu'il a accordé au journal Le Droit :

Au sujet du repêchage annulé :

« Ça serait une expérience cool à vivre. Mon agent a dit que le repêchage pourrait être repoussé en septembre. »

Au sujet de poursuivre sa carrière à Ottawa, mais cette fois-ci avec les Sénateurs :

« J'étais bien à Ottawa, mais je vais me joindre à l'équipe qui voudra bien de moi. Je suis ouvert à tout. Peu importe qui va me repêcher, je vais vouloir percer l'alignement dès le départ. »

Au sujet de la situation de la COVID-19 :

« C'est très triste, tout ce qui se passe, mais j'avais anticipé le coup. Je voyais ce qui se passait en Europe. Je savais que le Canada en serait éventuellement affecté et que nous aurions de la difficulté à finir notre saison. Il faut faire avec. Le hockey, c'est ma passion, mais quand je suis loin de la patinoire, je ne suis pas le hockey. Je ne regarde pas de matchs. Alors, comme je ne peux plus jouer, j'ai déjà appelé mon entraîneur personnel et nous avons déjà commencé mon entraînement d'été pour la saison 2020-21. »

Au sujet de son entraînement estival qui devra se passer à la maison :

« J'ai seulement une chose en tête. C'est de m'améliorer tous les jours. Vous m'avez entendu répéter ça toute l'année, mais c'est la vérité. Chaque jour, je m'améliore et j'en retire une satisfaction. »

Au sujet de ce qu'il va faire pour passer le temps dans cette période de confinement :

« Quand je ne joue pas au hockey, je passe du temps de qualité avec ma famille et mes amis. Je suis un grand amateur de soccer et de tennis. Mes deux soeurs jouent au tennis. Elles ont 24 et 20 ans. »

Au sujet du schnitzel, son repas préféré :

« Celui de ma mère est le meilleur! Elle est venue m'en faire à Ottawa, mais ça ne goûtait pas pareil comme à la maison. Ici, c'est mieux! »

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Bref, avec cet entretien, on apprend à connaître davantage le jeune Marco Rossi, lui qui démontre énormément de confiance en ses moyens, combiné à un talent, un charisme et une éthique de travail hors-du-commun.

Bien qu'on ne connaît pas l'issu de la carrière qu'il connaîtra, il est fort à parier que l'équipe de la LNH qui mettra la main sur le produit du 67's d'Ottawa aura la main chanceuse.

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