Rebâtir la confiance d'Alex Galchenyuk
Le temps évolue drôlement parfois.
En 2015-2016, Alex Galchenyuk marquait 30 buts dans l'uniforme bleu-blanc-rouge. Cinq ans plus tard, l'ancien premier choix des Canadiens de Montréal en 2012 évolue dans le club-école des Marlies de Toronto.
À la lueur de ses performances depuis son départ de Montréal, ce pas de recul était visiblement nécessaire. Depuis son arrivée avec les Marlies, Chucky a inscrit six points, dont deux buts, en cinq parties.
Hier soir, son deuxième but de la saison a permis aux siens de remporter une victoire par la marque de 4 à 3 face au Rocket de Laval, le club-école de son ancienne formation. Il a récolté un but et une mention d'aide, mais son trio a été le meilleur des Marlies dans la victoire.
En compagnie d'Alexander Barabanov et Nic Petan, Alex Galchenyuk a retrouvé ses atouts offensifs et son flair qui avaient fait de lui un marqueur naturel dans la LNH.
Il a quand même marqué 136 buts dans la grande ligue, soit le troisième plus haut total de buts dans la cuvée 2012. Seuls Filip Forsberg et Tomas Hertl se retrouvent devant lui. Pas trop mal pour un joueur qui a déçu.
Comble de l'ironie, Alex Galchenyuk a évolué six saisons au sein de l'organisation montréalaise, mais il n'avait jamais mis un patin sur la glace du club-école lors de son passage dans la métropole. Près de 10 ans après avoir entendu son nom résonner lors de l'encan amateur, Alex Galchenyuk pourrait relancer sa carrière en 2021.
Reconnu pour ses habiletés offensives et son bon lancer sur réception, l'attaquant américain pourrait bien obtenir une chance avec les Leafs dans les prochaines semaines. Son ardeur au travail s'améliore avec le club-école et sa production offensive indique qu'il pourrait être une carte cachée pour Sheldon Keefe.
Les Leafs possèdent beaucoup de talent offensivement. Un gars comme Alex Galchenyuk pourrait produire s'il venait à évoluer avec un ou deux membres du Fantastic Four (Auston Matthews, Mitch Marner, John Tavares et William Nylander).
À l'exception de sa saison avec les Coyotes de l'Arizona en 2017-2018, ses performances ont été sous les attentes depuis son départ de Montréal. Son éthique de travail a été questionnée à plusieurs occasions.
Son manque de constance a donné des brûlures d'estomac à ses entraîneurs. À la lueur de ces deux éléments, ce n'est guère surprenant de voir qu'il a été échangé cinq fois entre juin 2019 et février 2021.
Certains amateurs de hockey ont même parlé de lui comme une rockstar qui effectuait une dernière tournée d'adieu pour ses partisans. Il s'agit bien sûr de moqueries, mais néanmoins, il n'est pas impossible que celui-ci ait encore du hockey dans le corps.
Après tout, il n'a que 27 ans. Il est toutefois facile d'imaginer le genre de vie que l'attaquant a mené en dehors de la glace. Les rumeurs entourant ses frasques à l'extérieur de la patinoire s'ébruitaient considérablement à Montréal.
Faire la fête, ça peut maganer un corps! Ça peut aussi raccourcir une carrière de sportif professionnel. Si c'était le cas, ça pourrait expliquer la baisse de régime ainsi que son départ de Montréal, mais ça demeure hypothétique.
Reste à voir maintenant si Sheldon Keefe lui donnera sa chance d'ici le 13 mai prochain. À son meilleur, Alex Galchenyuk pourrait aider la formation ontarienne dans sa mission de remporter une Coupe Stanley.
Avec un salaire de 1 050 000 $, son poids sur la masse salariale est négligeable.
