Ces performances sont si inquiétantes que Renaud Lavoie a mentionné au réseau Sportsnet 590 que « KK » pourrait être laissé de côté lors du premier match des séries.
Que s'est-il passé avec l'attaquant finlandais? Voici une analyse de sa situation en deux angles différents.
Tout d'abord, c'est un fait, Jesperi Kotkaniemi éprouve des difficultés depuis l'arrivée d'Eric Staal.
Depuis le 5 avril, jour où le vétéran a joué les héros en prolongation, le jeune joueur de centre n'a inscrit que 3 passes, ce qui est bien insuffisant surtout dans une équipe qui manque d'offensive.
Un autre fait est que Dominique Ducharme l'a changé de trio à plusieurs reprises depuis ce jour. Tantôt au centre, tantôt à l'aile, il ne s'est pas établi sur un trio pendant plus de trois rencontres, et c'est problématique.
À qui va la faute, Ducharme qui brasse trop ses combinaisons, ou Kotkaniemi? Et si la réponse se trouvait entre les deux?
Si on critiquait Claude Julien de garder les mêmes trios pendant trop longtemps, on critique maintenant Ducharme pour ses actions à l'opposé.
Dès que l'équipe connaît une passe difficile dans une rencontre, l'entraîneur-chef par interim sort son mélangeur de combinaisons et tente de nouvelles expériences. En fait-il trop? Oui. Est-ce la princiale cause du rendement de Kotkaniemi? Non.
En effet, le joueur de centre finlandais doit trouver une solution à sa mauvaise passe par lui-même et forcer la main de son entraîneur comme Suzuki l'a fait. Ce dernier a élevé son jeu d'un cran et a entraîné avec lui Tyler Toffoli et Joel Armia.
Depuis, ce trio n'a quasiment pas subi de changements malgré les mauvais moments. De son côté, « KK » n'a rien donné à Ducharme pour le convaincre garder son trio intact.
Il n'a que vingt ans, mais c'est un joueur qui endosse l'uniforme du CH qui doit répondre à des standards de la LNH et présentement, il joue du mauvais hockey.
On sent que son niveau de confiance est bas et ça se reflète dans son attitude durant les rencontres. Il regarde souvent le plafond et son sourire qui le caractérise tant a disparu.
La confiance ne s'achète pas, elle se bâtit en faisant les petits détails de la bonne façon. Le cas de Kotkaniemi n'y fait pas exception et c'est ce qui manque dans son jeu présentement.
Combien de fois avons-nous vu dernièrement des passes qui manquent de vigueur et de conviction, des erreurs dans les couvertures défensives et un manque d'implication physique? Malheureusement, la réponse est « beaucoup ».
C'est là que tout commence dans le cas de Kotkaniemi, dans les petits détails. On l'a vu dans la bulle à Toronto, il connaît du succès quand il est impliqué physiquement en échec-avant. Avant qu'il ne soit expulsé pour un coup par derrière, il connaissait d'excellentes séries.
Il allait dans les zones payantes et récoltait sa part de points. Mieux encore, il était un meneur offensif pour son équipe.
Défensivement, il était impliqué et coupait des jeux de l'adversaire. C'est cette version de « KK » que les partisans veulent retrouver à l'aube des séries éliminatoires et il est loin d'être trop tard.
Oui, les entraîneurs ont une partie du blâme pour sa baisse de régime, mais d'un autre côté, Kotkaniemi n'en fait pas assez pour forcer la main de ses entraîneurs.