Que faire avec Jeff Petry?

PUBLICATION

David St-Jean
11 mai 2020 (10h43)

Lorsque Marc Bergevin a mis la main sur Jeff Petry à la date limite des transactions en 2015, personne ne se doutait qu'il deviendrait un rouage si important de la brigade défensive à Montréal.

L'acquisition de Petry, qui avait comme sommet en carrière un modeste 25 points en une saison, était déjà vue comme un vol de la part du DG du Tricolore, alors qu'il a obtenu ses services contre un choix de deuxième et un autre de cinquième tour.

Il y avait un risque cependant, alors que le droitier était en voie de devenir joueur autonome sans compensation, mais Bergevin a vite fait de le signer pour six ans, pour une valeur annuelle de 5,5 M$.

Il ne reste qu'une saison au pacte de cinq ans signé par Petry à l'été 2015. En cinq saisons avec le Bleu-Blanc-Rouge, le numéro 26 a atteint la barre des 40 points à trois reprises et il a été spécialement utile lors de la blessure au capitaine Shea Weber, où il est littéralement devenu le quart arrière de l'équipe.

Mais une question se pose : Marc Bergevin devrait-il tout faire pour s'assurer de garder les services de Petry encore quelques saisons? Voici une liste de pours et de contres qui pourront éclairer votre opinion à ce sujet :

POURS

Lors des trois dernières campagnes, incluant celle en cours, Petry est le meneur chez les défenseurs de l'équipe au niveau des points. Il a également été un incontournable sur les unités spéciales, se signalant à la fois sur le jeu de puissance et en désavantage numérique. Jeff a totalisé 12 points en avantage numérique cette saison et deux points en désavantage d'un homme. Il serait très difficile pour les Canadiens de perdre un défenseur qui joue dans toutes les situations, surtout s'ils n'obtiennent rien en retour.

De plus, le numéro 26 est tout simplement bâti pour la LNH d'aujourd'hui. Son gabarit, sa mobilité et son aisance à relancer l'attaque font de lui une menace constante pour ses adversaires. Il a aussi mis à profit ses forces en temps supplémentaire, où il a été l'auteur de plusieurs jeux importants qui ont donné la victoire aux siens.

CONTRES

Qui dit performance, dit contrat lucratif. Petry ne coûte que 5,5 M$ présentement et il aura droit à une augmentation significative. À 33 ans (à la fin de son présent contrat) c'est un pensez-y bien. De plus, il est un des pires de l'équipe au niveau du différentiel, affichant un piètre moins 10 cette saison et moins 116 en carrière. Son côté défensif est donc à remettre en question ici.

Si Bergevin n'est pas capable de s'entendre avec le clan Petry, il devra absolument tenter de le transiger avant la date limite des échanges en 2021, sans quoi il pourrait le perdre le premier juillet de la même année. Reste à voir si le numéro 26 mérite un salaire de 7 à 8 millions $ aux yeux du DG, puisque si l'on compare Petry aux autres défenseurs de son calibre, il pourra aisément demander ce montant.

Source : Thehockeywriters.com