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Marc Bergevin tentera-t-il de s'offrir un second choix de premier tour?

PUBLICATION
Mathieu Bouchard-Racine
24 juin 2020  (17h24)
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Le repêchage de 2020 s'annonce fort excitant, surtout pour les joueurs québécois, qui se feront nombreux à cogner à la porte en première et en deuxième ronde.

Alexis Lafrenière, même s'il est la plus grande vedette parmi eux, n'est pas du tout seul. Hendrix Lapierre, Jacob Perreault, Mavrik Bourque, Thomas Bordeleau et Jérémie Poirier, pour ne nommer qu'eux, représenteront fièrement la province francophone.

En se fiant au classement, le Canadien de Montréal aurait le huitième choix au total, ce qui oriente vers des joueurs tels que Jake Sanderson, Alexander Holtz, Jack Quinn ou Marco Rossi. On parle ici d'excellents joueurs dont on associe souvent au Tricolore, avec le huitième échelon.

Toutefois, certains seront tristes de voir pour une autre année les glorieux choisir un joueur d'ailleurs. Le dernier produit local choisi à la première ronde remonte à Louis Leblanc, en 2009.

Il est donc normal d'avoir hâte de pouvoir compter pour une fois sur un joueur d'impact né au Québec.

C'est ainsi que pourrait venir l'idée de la stratégie de s'avancer dans un repêchage. Les Coyotes de l'Arizona, d'ailleurs, usent de cette stratégie la plupart du temps, alors qu'ils donnent du surplus de leur alignement et de leur banque de choix pour choisir plus rapidement et ainsi obtenir la perle rare.

Ils l'auront fait avec les Flyers, l'été dernier, alors que le DG John Chayka a donné son 14e choix à Philadelphie en plus d'un choix de deuxième tour afin d'obtenir le 11e échelon, de la part de Chuck Fletcher.

Marc Bergevin n'est visiblement pas un admirateur de cette stratégie, lui qui ne l'a fait qu'une seule fois en 2013 pour sélectionner Connor Crisp en troisième ronde. Il en avait d'ailleurs parlé dans une entrevue de début de saison à L'Antichambre.

Au contraire, il est plutôt celui qui préfère reculer et avoir un choix supplémentaire. Il a reproduit des transactions de ce genre très souvent. Donner un choix de deuxième tour aux Oilers d'Edmonton en retour d'un troisième et d'un cinquième choix est l'un des multiples exemples de ce que Bergevin a fait.

Toutefois, le repêchage de cette année en est un pas comme les autres pour Montréal. La bande à Shea Weber compte sur l'une des meilleures banque d'espoirs de la LNH et détient tout de même 14 choix. Le scénario de garder toutes ces sélections serait un gaspillage.

Le Canadien a d'ailleurs dû choisir entre quatre espoirs, cette année, faute d'un manque de place dans l'organisation. Le centre Cameron Hillis a été celui parmi eux qui s'en est sorti avec l'unique contrat professionnel.

Ainsi, comme le pensent plusieurs experts, tels que l'ancien DG Brian Burke, le Canadien a ce qu'il faut pour conclure une transaction avec l'accumulation de ses choix au repêchage. Pourquoi ne pas faire changement, cette année, et s'avancer dans le repêchage? En autres mots, le CH possède trois choix de deuxième tour. Il serait donc facile de les utiliser pour avoir la chance de parler à la fin de la première ronde.

Jacob Perreault a tout un potentiel et possède l'un des meilleures lancers de la cuvée. Jérémie Poirier est un défenseur fort intéressant et Hendrix Lapierre serait un centre d'impact dans l'avenir de l'organisation.

Pour une fois, la Sainte-Flanelle offrirait à ses partisans la chance d'avoir un espoir de qualité venant du Québec. La dernière fois que le Bleu-Blanc-Rouge a parlé deux fois dans le premier tour, il a acquis les services de Ryan McDonagh et Max Pacioretty.

En bref, cette stratégie servant à se dénicher un Québécois ferait plaisir aux partisans en plus de permettre à l'équipe d'avoir un bon joueur supplémentaire, plutôt que deux dont le potentiel est flou.

L'idée reste tout de même de ne pas gaspiller les 14 choix et ce plan serait une façon parmi d'autres de le faire.

Crédit : TVA Sport

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