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Les commotions cérébrales, un éternel combat

PUBLICATION

3 novembre 2019  (13h02)
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Avec ce qui est arrivé à Scott Sabourin hier soir à Boston, l'éternel débat sur les commotions cérébrales refait surface.

Sujet épineux pour les grandes instances de la Ligue nationale de hockey, ses représentants émettent souvent des commentaires frileux et ne tiennent pas à endosser toute la responsabilité des conséquences sur les joueurs victimes de commotions cérébrales.

Cependant, après plusieurs années de démêlés judiciaires avec d'anciens joueurs de la LNH qui ont dû se retirer prématurément du sport à cause des séquelles de coups à la tête, les dirigeants de la ligue ont accepté, en 2018, d'indemniser les quelques 300 victimes (22 000 $ par joueur) et ont aussi payé leurs frais d'avocats et les tests médicaux nécessaires.

Ils ont également instauré l'actuel protocole de la ligue, auquel chacune des équipes doit obligatoirement adhérer. Ce sont là des actes responsables mais encore insuffisants, selon plusieurs plaignants.

Les commotions cérébrales sont un véritable fléau dans la LNH. L'équipement ne suffit pas (un simple casque pour protéger la tête), il faut en être conscient. La rapidité du jeu, les contacts contre des bandes de plus en plus rigides, les bagarres (que personne n'ose interdire), les coups de bâtons à la tête (carrément inacceptables), bref, les occasions sont nombreuses et arrivent vite.

Lorsqu'un de ces contacts survient, la chute peut être vertigineuse. Les blessures, toujours sérieuses. Ultimement, elles peuvent même être fatales.

Plusieurs joueurs actuels de la ligue nationale ont subi une commotion cérébrale au moins une fois. Quand on sait que le risque de récidive augmente considérablement lorsqu'un joueur est fragilisé, on ne peut qu'espérer que des actions concrètes soient posées pour tenter de diminuer les risques de blessures à la tête et au cerveau.

On connaît tous les séquelles de ces commotions sur les victimes, nul besoin de les énumérer ici.

Cependant, on a qu'à penser à quelques noms tristement célèbres pour constater à quel point les commotions cérébrales détruisent des carrières : Paul Kariya, Pat Lafontaine, Chris Pronger, Scott Stevens, Marc Savard, Keith Primeau, Éric Lindros... D'autres enlèvent des vies : Derek Boogaard, Steve Montador, Todd Ewen, Rick Rypien, Reggie Fleming, Bob Probert, John Kordic...

Faudrait-il que ce soit Sidney Crosby ou Connor McDavid pour que cela bouge?

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