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Le français à l'honneur chez les Golden Knights de Las Vegas

PUBLICATION
Annie C.
4 mai 2020  (19h47)
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Depuis le début de la pandémie de la COVID-19, on ne parle que des mauvaises répercussions sur la Ligue nationale de hockey.

Toutefois, il n'y a pas que du négatif à cette pause des activités. Elle permet notamment aux joueurs de profiter du temps avec leur famille et d'accorder un peu de repos aux dirigeants qui normalement n'ont pas vraiment de temps à consacrer à autre chose que le hockey.

Bref, chaque personne s'occupe comme elle le peut. Disons que la façon dont George McPhee a choisi d'utiliser son temps libre risque d'en surprendre plus d'un.

Figurez-vous que le président des Golden Knights de Las Vegas en profite pour apprendre le français. Le principal intéressé a raconté au réseau TVA Sports que ce n'est pas quelque chose dont les gens pourraient se douter. En effet, quel est le but d'apprendre la langue de Molière si on est à la tête d'un marché américain?

« J'ai toujours trouvé que c'était une belle langue et qu'il me manquait quelque chose en ne la parlant pas, a-t-il avoué. Je crois qu'en tant que Canadien, c'est ma responsabilité, je devrais être bilingue. Si je ne l'apprends pas maintenant, je ne le ferai jamais. C'est le moment. En plus, il y a plein d'applications en ligne qui sont très utiles. »

McPhee suit un programme en ligne. Bien évidemment, il en est toujours à l'étape d'apprendre les bases, mais ceci risque fortement de lui prêter main forte lors de discussions avec des francophones. La langue française comporte son lot de défis, mais l'homme de hockey n'a pas l'intention d'abandonner ses efforts.

« J'apprends par étape. Plus j'avance, plus c'est difficile, dit-il. Je dois vraiment être reposé et complètement concentré pour entamer mes leçons. Il y a des leçons qui sont plus faciles et je me sens alors confiant. »

« Le lendemain, plus rien ne fait du sens et je me sens complètement mêlé. Mais je persévère, j'essaie d'apprendre les définitions des mots, je fais des dictées trouées. C'est intéressant, il y a des choses dont je me souviens du primaire. Le plus grand défi, c'est qu'à l'école, on apprenait le français du Québec. Mon application, c'est le français de la France. Ça me complique la vie un peu. Ça fait vraiment travailler mes méninges, mais c'est un défi qui m'excite. Je ne vais jamais abandonner. »

Malgré ses leçons de français, le président n'est pas encore prêt à se mesurer au défi d'entamer une discussion complète avec ses joueurs québécois. L'organisation du Nevada en compte quatre dans ses rangs, soit : Jonathan Marchessault, William Carrier, Nicolas Roy et Marc-André Fleury, et il faut dire qu'ils ont la cote aux yeux de George McPhee.

« Ce qu'ils ont tous en commun, c'est qu'ils sont hyper compétitifs. Nicolas va devenir un excellent joueur de hockey. Marchy (Marchessault) a été vraiment, vraiment bon depuis qu'il s'est amené à Vegas. Il est le meilleur pointeur de l'histoire de l'organisation. Nous sommes chanceux de l'avoir. Tous nos Québécois apportent une dimension spéciale à l'équipe. Ils travaillent avec acharnement et ils s'impliquent dans la communauté. Ce sont de vrais gentlemen. »

D'ailleurs, Jonathan Marchessault a été très surpris lorsque McPhee s'est adressé à lui dans sa langue maternelle.

« C'est drôle parce qu'il y a quelques semaines, je sortais de notre centre d'entraînement et Jonathan Marchessault avait une nouvelle voiture vraiment superbe. Je lui ai demandé combien elle lui avait coûté... en français. Il m'a regardé avec des gros yeux et il a dit : « va falloir que je fasse attention à ce que je dis dorénavant! »

Les discussions ne sont peut-être pas possibles pour le moment, mais il ne fait aucun doute que l'effort est apprécié!

Crédit: TVA Sports

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