Le casse-tête du plafond salarial du Canadien
L'un des acteurs les plus importants du Canadien pour la prochaine saison ne marquera pas de buts et n'arrêtera pas de rondelles.
Il jonglera plutôt avec les chiffres et les nombreuses facettes de la convention collective. Cet acteur est le vice-président des opérations hockey et des affaires juridiques du Canadien de Montréal, John Sedgwick.
Nous voyons souvent Sedgwick aux côtés de Marc Bergevin, que ce soit sur la passerelle ou à la table du club lors du repêchage de la LNH.
C'est tout à fait normal car il est la personne de référence de Marc Bergevin pour toutes les questions dites techniques. C'est lui qui aide le DG du Canadien à se conformer au plafond salarial de 81.5 millions de dollars.
Avec la saison qui n'a rien d'usuel à venir, Sedgwick sera un atout de marque, et Bergevin le sait très bien.
C'est donc avec Sedgwick que Bergevin tentera de réussir, la saison prochaine, à jongler avec la fameuse équipe de réservistes (taxi squad) afin de respecter le plafond.
Comme il l'a annoncé dans son point de presse annuel de début de saison ce dimanche, Bergevin aura besoin de calculer chacun de ses sous afin d'y arriver.
C'est pour cette raison que le CH gardera sûrement 21 joueurs et non 23 comme à l'habitude dans son alignement régulier. Le duo devra jouer avec des renvois presque quotidiens dans la LAH afin de se conformer.
Il est donc fort à parier que, par exemple, Jordan Weal soit cédé au Rocket afin que son salaire soit comptabilisé pour 325 000 dollars sur la masse.
L'autre solution sera de placer des joueurs sur l'équipe de réservistes. Les salaires des joueurs sur cette équipe B ne seraient pas comptabilisés pour ceux qui gagnent moins de 1,075 million.
De cette façon, les nouveaux venus Perry et Frolik pourraient rester avec l'équipe sans voir leurs salaires comptabilisés sur la masse salariale.
S'ils jouent, Bergevin devra toutefois retrancher un salaire afin d'être conforme. Ce sera une gestion au jour le jour...
J'ai fait les mathématiques, nous jonglerons tous les jours avec les joueurs que nous gardons au sein de notre formation, a-t-il poursuivi. Ça dépendra de notre horaire. » - Marc Bergevin
Il y a toutefois des limites à cette jonglerie avec l'équipe de réserve. Les Perry et Frolik auraient besoin de passer par cette étape avant de se retrouver à cet endroit.
C'est donc un pensez-y bien qui pourrait refroidir l'organisation. Les deux hommes sont toutefois bien au fait de la situation.
On se l'accorde, la prochaine saison donnera sûrement des maux de tête au DG de la LNH, surtout à ceux comme Marc Bergevin, qui sont près du plafond salarial.
Les transactions pour se donner de l'espace seront également difficiles étant donné les quarantaines imposées pour les arrivants au Canada.
Le DG du Canadien n'aura d'autre choix, avec son bon ami John Sedgwick, que de jongler et jongler tout au long de la saison.
Source: TVA Sports
CH: LE PLAFOND ET LES MATHÉMATIQUES
