Place au 25e chapitre de la rivalité Canada-Russie!
Le Canada et la Russie ont croisé le fer à 24 reprises, chacun des pays remportant le même nombre de matchs (12).
Une rivalité s'est formée au fil des années et c'est devenu presque une tradition de voir ces formations se disputer des matchs cruciaux.
Le plus récent duel remonte à l'an dernier, où Akil Thomas a joué les héros en complétant une superbe remontée en troisième période de la grande finale.
Demain soir à 18 h, c'est dans un Rogers Place vide que ce nouveau chapitre s'écrira. Qui aura le dernier mot? Plusieurs facteurs rentreront en ligne de compte. En voilà trois.
Duel de gardiens de but au sommet
À tout seigneur, tout honneur, les gardiens de but auront énormément leur mot à dire dans l'issue de la rencontre.
Devon Levi a été fantastique devant la cage canadienne jusqu'à présent, affichant un taux d'efficacité de 96,67 % et une moyenne de buts alloués de 0,64.
Depuis le début, il a gardé son calme même quand le vent ne tournait pas en faveur du Canada et a su le transmettre à ses coéquipiers. De l'autre côté, Yaroslav Askarov a été à la hauteur pour la Russie.
Il affiche un taux d'efficacité de 91,82 % et une moyenne de buts alloués de 2,22. Le portier voudra montrer qu'il peut jouer contre d'excellents joueurs dans un contexte de haute pression, lui qui a été repêché 11e au total par les Prédateurs lors du dernier encan amateur de la LNH.
Nous aurons droit à un excellent duel de gardiens en perspective, donc les joueurs des deux nations devront faire preuve de beaucoup d'opportunisme.
Les unités spéciales, si importantes
En parlant d'opportunisme, les occasions en avantage numérique seront des moments clés dans la rencontre.
Le Canada possède le 4e meilleur jeu de puissance du tournoi, avec un taux d'efficacité de 31,25 % alors que les russes possèdent le 5e avec un taux d'efficacité de 30,77 %.
Malgré le fait que ces chiffres ne compteront plus lorsque la rondelle tombera demain soir, il y a une tendance notable du côté canadien. Le Canada n'a pas marqué en supériorité numérique dans les matchs importants (contre la Finlande et la République Tchèque) malgré six opportunités.
L'unifolié arrive à bien s'installer en zone ennemie, mais n'arrive pas à mettre la touche finale. À l'opposé, les russes ont le meilleur désavantage numérique du tournoi, eux qui n'ont accordé qu'un but.
Le Canada quant à lui se situe en milieu de peloton avec une efficacité de 75 %.
L'énergie du désespoir
Quel visage du Canada verrons-nous demain? Celui qu'il a présenté contre la Finlande ou celui qu'il a présenté contre la République Tchèque.
Souhaitons que ce soit le premier, car le deuxième pourrait être fatal. Les russes basent leur système sur la défensive. Cette année, ils n'ont pas autant de joueurs talentueux que le Canada, mais lorsqu'ils jouent en bloc, c'est une machine bien rodée difficile à freiner.
Cependant, comme toute machine, la Russie a une principale faille. Si l'adversaire arrive à s'installer dans leur territoire, tout peut dérailler, et ce, très rapidement.
Cependant, les russes font tout pour que cela ne se produise pas en fermant l'accès à la ligne bleue avec plusieurs joueurs qui attendent en zone centrale.
En d'autres mots, ils forcent l'adversaire à lancer la rondelle derrière leur ligne de but en espérant gagner les courses pour celle-ci.
En contrepartie, pour marquer, ils attendent leurs opportunités et les saisissent quand elles se présentent.
Donc, pour que le Canada réussisse à s'installer en zone russe et créer des occasions de marquer, il devra fournir un effort constant pour gagner les duels le long des rampes tout en restant concentré et discipliné.
Si l'énergie du désespoir est présente du côté de l'unifolié, ça pourrait aller vite pour la Russie, surtout dans leur territoire.
Tout est donc en place pour un excellent match de hockey.
Canada contre Russie. 60 minutes pour une place en finale. Bon match!
