Outre le match excitant entre les Canadiens de Montréal et les Maple Leafs de Toronto jeudi soir, la publicité Uber Eats mettant en vedette l'ancien entraîneur-chef du Tricolore Mario Tremblay et l'ancien gardien des Canadiens des Montréal Patrick Roy dans une réconciliation historique a défrayé les manchettes toute la soirée.
C'était le sujet de l'heure notamment sur Twitter. On se souviendra de ce moment fatidique lors de la campagne 1995-1996, quand Patrick Roy avait parlé à Ronald Corey pour demander un échange après avoir concédé neuf buts face aux Red Wings de Détroit.
Pourquoi sortir une telle publicité sur le fait que les deux hommes aient enterré la hache de guerre sur une histoire vieille de 25 ans?
Loin des théories conspirationnistes, Patrick Roy n'a pas caché son intérêt de revenir dans la Ligue nationale de hockey. Ce dernier songe sérieusement à un retour et pourquoi pas dans l'entourage de la Sainte-Flanelle.
Si tel est le cas, le Tricolore aurait probablement demandé de polir son image. Le dernier souvenir de Patrick Roy avec le Bleu-blanc-rouge, c'était cette prise de bec publique avec Mario Tremblay.
Deux gars avec de fortes personnalités, c'est toujours un risque qu'il y ait des flammèches. Malheureusement, une chicane qui s'est étendue sur 25 ans en a résulté.
Il y a quelques semaines, Patrick Roy annonçait qu'une firme s'occupait de ses intérêts pour évaluer les opportunités comme gestionnaire d'un club professionnel sportif dans le milieu du hockey. Ici, il faut lire entre les lignes.
Le pilote des Remparts de Québec veut passer au prochain niveau. Il a goûté à la vie d'entraîneur-chef dans le circuit Bettman au Colorado. Il a même gagné le trophée Jack Adams à sa première campagne avec le club.
Cette première étape n'est pas anodine. On comprend que le roi Patrick veut revenir dans le show. Avec les déboires du Tricolore, le nom du roi Patrick a fusé de toute part dans les sondages réalisés au Québec.
La majorité des amateurs de hockey veulent voir Patrick Roy comme entraîneur-chef du Tricolore, mais il ne faut pas exclure le poste de directeur général.
Lors du congédiement de Stéphane Waite une semaine après celui de Claude Julien et Kirk Muller, on avait appris que Marc Bergevin était inquiet de perdre son poste si la situation ne s'améliorait pas. Trois mois plus tard, on peut facilement dire que la situation ne s'est pas tellement améliorée.
Une offre de contrat serait sur la table, mais ce dernier n'aurait pas pris de décision encore. Est-ce que Marc Bergevin veut regarder d'autres options?
Ce n'est pas impossible. Le directeur général du Tricolore avait un plan quinquennal à son arrivée en 2012. Malheureusement, neuf ans plus tard, le club n'a pas pris la tangente voulue pour diverses raisons. Si celui-ci croyait que le club avait le potentiel d'aller loin en séries, ce ne fut pas le cas jusqu'à maintenant.
Patrick Roy pourrait-il devenir le prochain directeur général de l'équipe? C'est fort possible. Il occupait cette fonction avec les Remparts de Québec et il faisait de solides transactions pour améliorer son équipe à chaque fois que l'occasion s'offrait à lui.
Avec la fougue qu'on lui reconnait, Patrick Roy serait le type de directeur général qui ne lésinerait pas sur les coups d'éclat. Marc Bergevin a souvent prôné la patience, mais Patrick Roy a une philosophie où il n'y a que la victoire qui importe. En partant, cette approche signifie prendre des risques et vivre avec les répercussions.
Il n'hésitera pas à se départir d'un choix de premier tour pour acquérir un morceau important pour son équipe à la date limite des transactions, ce que Marc Bergevin n'a jamais fait dans ses fonctions de directeur général.