Il s'agissait du 3e revers consécutif contre un rival de haut niveau. Les experts disaient que l'on pourrait voir ce que le Canadien a dans le ventre à la suite des affrontements contre les Jets, le Lightning, les Predators et les Maple Leafs.
Une fois cette série de matchs difficiles passée, quel bilan en faites-vous?
Les hommes de Claude Julien ont baissé pavillon trois fois après avoir dominé les Jets lors de leur passage à Montréal. Ce que l'on doit savoir sur les trois défaites, c'est qu'elles ont toutes été infligées sur les patinoires adverses.
Lorsque l'on regarde l'ensemble des matchs, le Tricolore a très bien paru, se donnant une chance de gagner dans chacun des trois revers.
C'est assez évident: il manque de profondeur dans cette équipe. Ce manque de talent et d'opportunisme les a coulés vers le défaite, mais les joueurs n'ont pas à en rougir.
Ils se sont d'abord vu refuser un but contre Tampa Bay, ce qui aurait porté la marque à 1-0 et aurait changé la dynamique de la partie.
Ensuite, il aura fallu un Pekka Rinne en grande forme pour venir à bout des Montréalais, pour finalement perdre à Toronto, où les Leafs ont été très opportunistes.
La défaite d'hier a particulièrement fait mal. Après avoir marqué les trois premiers buts, le Canadien a vu son rival répliquer avec six filets consécutifs.
Par contre, si l'on regarde le verre à moitié plein, le CH a joué 20 bonnes minutes et est passé à deux pénalités et un mauvais bond de la bande de gagner ce match contre une puissance de la ligue. Il n'est donc pas si loin que ça des meilleures équipes.
Plusieurs partisans espèrent une transaction amenant un joueur d'impact à Montréal, ce qui coûterait cher en espoirs. Pourtant, au début de la saison, nous semblions tous d'accord pour que le Canadien bâtisse par le repêchage.
L'équipe surprend, c'est vrai, mais est-ce une bonne raison pour sacrifier un peu d'avenir?
Est-il venu le temps d'appuyer sur le bouton «panique» ou bien Marc Bergevin devrait-il continuer d'être patient et attendre que les jeunes espoirs de l'organisation graduent dans la grande ligue?
La différence entre ces bonnes équipes et le Canadien est simple: l'opportunisme. Le Tricolore ne marque pas en avantage numérique et se fait clouer le cercueil lors des pénalités.
Mais les hommes de Claude Julien sont-ils à un joueur d'impact près de devenir bons en pareille situation? Posez-vous la question suivante:
Est-ce que Marc Bergevin devrait payer le gros prix pour aller chercher un attaquant top-6 d'impact et un défenseur gaucher top-4, ce qui coûterait minimalement deux choix de première ronde et deux excellents espoirs?