C'était le cas de Michel Bergeron, analyste à TVA Sports et chroniqueur au Journal de Montréal, qui affirmait que Benn n'était plus capable d'avancer sur la patinoire et que c'était "dégueulasse" de le voir jouer.
Au même titre que Karl Alzner, David Schlemko et Tomas Plekanec, Benn était inclus dans un groupe de joueurs qualifié de "bois mort" ne pouvant plus aider la cause du CH.
Mais que s'est-il passé pour qu'en l'espace de quelques mois, Benn élève son jeu à un niveau supérieur?
L'arrivée de Luke Richardson!
Sans aucun doute, l'embauche d'un entraineur des défenseurs de la trempe de Richardson y est pour quelque chose. La défensive du CH est nettement moins désorganisée, même si elle compte sur le même effectif.
Cette saison, le mot d'ordre chez le Canadien était clair, si un joueur ne performe pas, il ne reste pas dans l'alignement. Terminé le temps ou on récompensait la médiocrité.
Marc Bergevin n'a pas hésité à piler sur son orgueil en rachetant le contrat octroyé à Plekanec en guise de police d'assurance et en envoyant deux lourds contrats dans la LAH avec le Rocket de Laval en Alzner (4,6 millions $) et Schlemko (2,1 millions).
Benn n'a donc pas conservé son poste régulier au sein de la brigade défensive par hasard. Il a su faire taire ses détracteurs avec de solides performances.
Le #8 joue à l'intérieur de ses limites, garde son jeu simple et efficace et évite de se mettre dans l'eau chaude. Son différentiel de +11 illustre son niveau de fiabilité.
Sur une 3e paire de défenseur, Benn ne fait pas mal à l'équipe. Il est capable d'appliquer de solides mises en échec à l'occasion et peut apporter une petite contribution offensive.
Il est aussi un gars très apprécié de ses coéquipiers et amène du leadership dans le vestiaire. Il peut même jouer du côté opposé.
Benn en a-t-il fait suffisamment pour se mériter une prolongation de contrat à Montréal, lui qui sera agent libre sans compensation à la fin de la saison?
Si l'on se pose la question aujourd'hui, Benn ou Greg Pateryn?