Et si Charlie Lindgren était le bon auxiliaire à Carey Price?
Dieu sait que le Tricolore a besoin d'un solide cerbère pour venir prêter main-forte à Carey Price.
En effet, même si ce dernier est l'un des plus talentueux portiers de tout le circuit Bettman, il n'en demeure pas moins qu'il ne peut pas connaître de forts matchs à chacun des 82 affrontements de son équipe et que, de temps à autre, une bonne soirée de congé méritée s'impose, autant pour lui que pour l'équipe.
Or, bon nombre de gardiens se sont défilés afin de remplir ce rôle si crucial dans l'alignement montréalais, ayant chaque fois failli à la tâche. Mike Condon, Alex Auld, Antti Niemi, Al Montoya, Ben Scrivens, Dustin Tokarski et plus récemment Keith Kinkaid, chacun de ces hommes n'a pu afficher une solide constance lorsque le Canadien avait besoin d'eux, ramenant toujours la problématique à la case départ.
On sait que Marc Bergevin tente régulièrement de compléter des transactions ou bien d'effectuer des signatures sur le marché des joueurs autonomes pour pallier ce problème, comme on a pu récemment le constater avec la mise sous contrat du gardien russe Vasili Demchenko. C'est qu'en tentant constamment de trouver de l'aide à l'externe, le DG du CH semble oublier sa relève à l'interne pour venir seconder le numéro 31. Chose qu'un certain Charlie Lindgren se sent en mesure d'accomplir à 100% :
On se souviendra qu'en mars 2016, à la fin de sa saison régulière dans les rangs universitaires américains, Charlie Lindgren avait paraphé une contrat d'entrée de deux saisons avec la Sainte-Flanelle et il avait même disputé un match où il avait été brillant avec notamment un pourcentage d'arrêts de ,929. L'année suivante, en plus d'afficher d'excellents chiffres dans la Ligue amércaine, Lindgren avait été rappelé en renfort deux fois dans la grande ligue, où il avait affiché une efficacité de 0,949 et une moyenne de buts alloués de 1,48. À ce moment, on voyait un certain potentiel en le jeune gardien américain.
Toutefois, tout a commencé à se corser à partir de la saison 2017-18, alors que depuis ce temps, il n'a jamais été en mesure de terminer une campagne avec une efficacité supérieure à ,900, autant à Laval qu'à Montréal. Malgré cette baisse de régime, le principal intéressé est nettement convaincu que c'est lui, le bon gardien pour épauler Price :
« Je le crois à 100 pour cent, mes coéquipiers le croient également », a-t-il avancé au cours d'une conférence téléphonique, jeudi. « Je suis un super coéquipier, je ne ménage pas les efforts et je donne tout le temps une chance à l'équipe de gagner. »
Nous parlions précédemment de la plus récente signature ayant amené le gardien Demchenko dans l'entourage du CH. Au moment d'écrire ces lignes, le portier natif du Minnesota n'est pas inquiet outre mesure pour son poste lorsqu'il réagit à cette mise sous contrat :
« J'ai vu ça, mais ça n'a aucun effet sur ma perception de la situation », a argué Lindgren, qui est sous contrat pour encore une saison et qui dit se plaire énormément à Montréal. « J'ai encore le sentiment d'être maître de ma destinée et que c'est à moi de perdre le poste. J'estime avoir très bien fait cette saison dans les matchs que j'ai joués. Je vais redoubler d'ardeur à mon retour. Je sais qu'on ne me fera pas de cadeau et que je devrai mériter ma place. »
D'ailleurs, Lindgren est convaincu que Carey Price est un excellent mentor pour lui permettre de devenir un athlète régulier de la LNH :
« Mon "job" est de travailler fort et d'apprendre de Carey et de l'entraîneur des gardiens Stéphane Waite, a-t-il noté. Ça ne me dérange pas de voir peu d'action. Je me concentre à m'améliorer. Uniquement qu'à regarder Carey, je peux apprendre. »
Et si certains sont inquiets concernant le retour des activités dans la LNH, le gardien de 6 pieds 1 pouce affirme qu'il sera en forme pour accomplir son rôle dès les instants où la saison 2019-20 sortira de sa pause :
« J'ai tout ce qu'il faut sous la main pour m'entraîner et je joue beaucoup au tennis, a-t-il indiqué. Peu importe à quel moment, quand on recommencera, je serai prêt. »
Bref, nul doute que Charlie Lindgren déborde de confiance. Reste maintenant à savoir s'il saura performer suffisamment pour s'assurer du poste de numéro 2 à Montréal et ainsi éviter un magasinage à son DG lors de la saison morte, ou bien s'il se joindra à la liste des auxiliaires ayant échoué une fois de plus.
| SONDAGE | ||
8 MAI | 176 RÉPONSES Et si Charlie Lindgren était le bon auxiliaire à Carey Price? Croyez-vous que Charlie Lindgren est le bon gardien pour seconder Price? | ||
| Oui | 75 | 42.6 % |
| Non | 101 | 57.4 % |
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