Au Tricolore de rebondir!
Pour la première fois depuis des années, l'état-major du CH peut réellement le dire, la solution est dans le vestiaire.
Dans les quatre derniers matchs de l'équipe, ce n'est pas le talent qui a manqué, mais bien l'ardeur au travail et la concentration. Il y a une semaine, le CH était au sommet de la LNH, mais bien des choses ont changé depuis.
En début de saison, tout allait bien pour Montréal. Les transitions étaient rapides, l'échec avant fonctionnait et la Cage aux sports tremblait tellement le CH marquait de buts. Pourquoi cela ne fonctionne-t-il plus?
Les entraîneurs adverses se sont ajustés en coupant l'espace en territoire central, forçant par le fait même le Canadien à se lancer à la poursuite de la rondelle. Cette stratégie continuera d'être utilisée tant que les joueurs de Claude Julien n'auront pas trouvé la réponse.
C'est de cette façon que les Maple Leafs, les Oilers et les Sénateurs ont réussi à réduire au quasi-silence ce qui constituait la meilleure offensive de tout le circuit Bettman.
La solution n'est pas un secret de polichinelle. Au hockey comme dans tous les sports, ce sont bien plus que des « X » et des « O » sur un tableau qui définissent l'allure d'une rencontre.
La volonté et l'intensité sont deux éléments qui ne pourront jamais être dessinés, mais pourtant qui sont les clés. Au cours de cette séquence de défaites, le Tricolore est trop souvent deuxième sur les rondelles libres et perd ses batailles le long des rampes.
Si le CH parvient à fournir un meilleur effort pendant 60 minutes et à maintenir sa concentration, ce soir on pourrait passer à autre chose, car ces deux éléments sont deux des solutions pour contrer une équipe qui veut fermer le centre de la glace.
Une autre piste de solution est l'ajustement en cours de rencontre de la part de Claude Julien. Il faudra couper le banc à un certain moment. Lorsque l'équipe en retard d'un ou de deux buts et que la fin du match approche, il faut que l'entraîneur-chef donne la chance à ses meilleurs éléments de se faire valoir plus souvent, quitte à ce que certains trios écopent.
Par exemple, lors du dernier match contre Toronto, le Canadien était en retard de deux buts à partir du milieu de la deuxième période. Le seul trio qui accumulait les occasions de marquer était celui de Nick Suzuki. Malgré cela, Julien a décidé de maintenir la rotation intacte avec les résultats que l'on connait.
Non pas que le CH aurait gagné si l'instructeur avait bougé à ce niveau-là, mais au moins il aurait pu lancer un message clair aux trios qui ne performaient pas suffisamment.
Ce soir, le Tricolore a la chance d'envoyer aux oubliettes les dernières rencontres en offrant une bonne performance avant un congé d'une semaine. Souhaitons que ce scénario se produise, car advenant une autre défaite, beaucoup de questions se poseraient pour les sept jours suivants...
