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Une jeune hockeyeuse exclue de son équipe parce qu'elle est une fille

PUBLICATION
Carl Vaillancourt
13 août 2021  (11h57)
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Une décision qui est difficile à comprendre...

Berkeley Trayhorne, une jeune fille âgée de 12 ans, qui ne vit que pour le hockey a été la victime d'une décision des fonctionnaires de son Association de hockey mineur qui n'ont pas réfléchi une seconde de leur agissement avant de causer du tort à un enfant.

Évoluant dans une équipe mixte, celle-ci a été libérée de façon permanente par son Association de hockey mineur en Saskatchewan.

Ses parents se sont plaints à l'organisation, puisqu'on interdisait à leur fille de pouvoir entrer dans le vestiaire de l'équipe mixte dans laquelle elle jouait. Cette histoire a fait le tour du Canada anglais jusqu'à présent.

Si les mentalités évoluent, les dinosaures du hockey sont encore bien présents. La série des événements a de quoi exaspérer tous les parents qui ont inscrit leur fille au hockey dans leur vie. L'histoire qui suit risque de vous choquer.

Dès l'âge de cinq ans, Berkeley Trayhorne, commence à jouer au hockey dans une équipe mixte dans sa localité en Saskatchewan. Après cinq saisons dans cette équipe, la jeune fille décide d'intégrer une équipe composée uniquement de jeunes filles.

Toutefois, cette équipe se trouve à bonne distance de sa résidence. Après quelques mois, le voyagement et le fait de ne pas jouer avec ses amis garçons lui font changer d'idée. Elle décide de réintégrer une équipe mixte dès la saison suivante.

C'est à partir de là que l'histoire devient intéressante. Une politique de Hockey Canada change la donne. À partir de 11 ans, une jeune fille ne peut se changer dans un vestiaire mixte.

Cette politique a été ajoutée après maints scandales d'abus sexuels de jeunes filles par des coéquipiers masculins ou même pire, par des entraîneurs masculins. Cette décision a donc du sens.

On veut protéger les jeunes filles, ce qui est tout à fait sensé. Une jeune fille doit donc se changer dans un vestiaire différent de ses homologues masculins. Le problème commence ici.

Dans la petite région où évolue Berkeley Trayhorne, le nombre de vestiaires est limité. La jeune fille doit donc se changer dans des espaces plus que restreints comme des toilettes, des placards et des garde-robes. Ça ne dérangeait pas la jeune fille, puisque la seule chose qu'elle voulait, c'était jouer au hockey.

Compte tenu des espaces qui changeaient constamment, certains parents sont entrés par inadvertance pendant que la jeune fille se changeait. Cette situation a causé un malaise chez la jeune fille et chez les parents, puis la pandémie de la COVID-19 est survenue.

Selon les consignes émises, les joueurs devaient arriver 15 minutes avant la séance d'entraînement ou la partie avec leur équipement complet à l'exception du casque protecteur et des patins. On voit ça dans le MAHG au Québec. Un retour aux sources vous me direz...

Exactement! Si la situation devait régler un problème pour la jeune fille, c'est pourtant devenu le contraire.

Les entraîneurs lui ont empêché à quelques occasions d'entrer dans le vestiaire, et ce, même si tous les joueurs portaient leur équipement des chevilles aux épaules. C'est à ce moment que la situation a dérapé.

Émotifs de voir leur fille interdite d'accès au vestiaire, les parents ont piqué une colère envers l'organisation. Ils ont tenté de faire valoir leur point auprès des dirigeants, mais les dinosaures du hockey, ça ne comprend pas vite et ça la tête dure.

En raison de ses vives tensions entre les parents et l'Association de hockey mineur, la jeune fille a été libérée de façon permanente de son organisation. En gros, on l'a exclue parce qu'elle était une femme.

La famille a déposé une poursuite civile à l'endroit de l'Association de hockey mineur, mais fort probablement aussi à l'endroit de Hockey Canada. Selon la Charte canadienne des droits et libertés, il est interdit de discriminer une personne en fonction de son sexe ou de son orientation sexuelle.

Dans le cas échéant la décision prise par l'Association, semble tout à fait injustifiée et démesurée selon les événements.

Disons que la justice devra intervenir pour que la jeune fille puisse espérer réintégrer son équipe mixte la saison prochaine, mais vu la longévité des procès au civil au Canada, on peut s'attendre qu'elle pourra réintégrer son équipe à 16 ans.

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