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Une claque au visage des Ducks qui a fouetté le Québécois Maxime Comtois

PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
21 janvier 2020  (11h33)
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Maxime Comtois a été sélectionné au deuxième tour, 50e au total, par les Ducks au repêchage de 2017.

Si habituellement, l'ascension vers la LNH se fait plutôt lentement pour un choix de deuxième ronde, disons que Maxime Comtois a brûlé des étapes dans les dernières années.

En effet, une saison après avoir été repêché par la formation californienne, le Québécois natif de Longueuil disputait déjà ses premières rencontres dans le circuit Bettman, avant de subir une blessure qui aura forcé les Ducks à rétrograder Comtois avec les Voltigeurs de Drummondville pour compléter le reste de la campagne.

En date d'aujourd'hui, l'ancien des Grenadiers de Chateauguay dans le Midget AAA évolue maintenant à temps plein au niveau professionnel, lui qui est maintenant âgé de 21 ans.

Cela dit, les Ducks lui font faire la navette de façon régulière entre Anaheim et le club-école de l'équipe, les Gulls de San Diego.

Si pour certains jeunes espoirs, ce jeu du yo-yo pourrait venir détruire leur développement, Comtois affirme quant à lui que ces décisions lui sont jusqu'à maintenant très bénéfiques :

De prime abord, l'ailier de 6 pieds 2 pouces et 207 livres affirme qu'il joue du bien meilleur hockey présentement qu'il ne le faisait en début de campagne :

« Mon jeu n'était pas au point en début de saison, mais je m'améliore de jour en jour, a mentionné l'attaquant des Ducks d'Anaheim. Mon exécution n'était pas au point et je ne me plaçais pas au bon endroit au bon moment. Je joue maintenant de la façon qui m'a permis de connaître du succès dans le passé. Si je joue 10 ou 15 minutes, je veux que ce soit les meilleures minutes possible. »

Si nous parlions de yo-yo tout à l'heure, ce n'est certainement pas pour rien. C'est que depuis le début de la présente saison, Comtois a été envoyé pas moins de trois fois dans la Ligue américaine, dont la plus récente en raison de la pause du Match des étoiles, renvoi qui permettra au jeune homme de voir de l'action pendant cette semaine d'inactivité de son équipe.

Ceci étant dit, Comtois affirme que son renvoi du début du mois de décembre a eu tout un effet pour lui, ce qui lui a fait comprendre plusieurs choses :

« Ce fut une petite claque dans la face, a-t-il illustré au sujet de son renvoi du mois de décembre. J'ai compris le message. Les Ducks sont là pour bien développer leurs jeunes. Nous sommes cinq ou six recrues dans l'alignement qui sont le futur de l'équipe. »

« J'étais déçu de retourner dans la Ligue américaine, mais j'ai joué beaucoup de minutes et retrouvé mon rythme. L'entraîneur [Kevin Dineen] me faisait confiance et j'ai retrouvé mes repères. »

Le Québécois a poursuivi en affirmant qu'un autre compatriote, un certain Nicolas Deslauriers, agissait comme un père adoptif pour lui, de qui il tente d'en apprendre le plus possible sur sa façon de se comporter :

« Depuis le premier jour du camp, on se tient beaucoup ensemble, a indiqué Comtois. C'est un vrai professionnel sur la glace et à l'extérieur. Je tente d'en apprendre le plus possible de lui. Il est un peu comme un père adoptif. Il prend soin de moi sur la route. »

« Nic n'a pas un travail facile, et nous sommes bien contents de l'avoir avec nous, d'ajouter Comtois. Il joue maintenant à toutes les parties et il apporte de l'énergie. »

Au moment d'écrire ces lignes, les Ducks occupent le 27e rang dans toute la LNH, en vertu d'une fiche de 19-24-5, ce qui est assez mauvais en soi. Or, Maxime Comtois est d'avis que la bande à Ryan Getzlaf est bien meilleure que ne le démontre actuellement leur rendement dans le classement général :

« On mise sur cinq ou six recrues, ce qui est rare dans la LNH, mais nous avons encore de bons vétérans qui sont capables de produire. Des erreurs de jeunesse et de concentration expliquent quelques défaites. »

La conversation a un peu bifurqué vers le Championnat du monde de hockey junior, alors que le Canada vient de remporter la médaille d'or lors d'un match controversé et rempli de rebondissement.

Un an auparavant, Comtois, qui était le capitaine de l'Unifolié, avait été victime d'attaques sur les réseaux sociaux, en raison du fait qu'il avait raté sa chance de donner la victoire aux siens lors d'un lancer de punition obtenu en prolongation du match quart de finale face à la Finlande.

On connaît la suite, un bâton fracassé de Noah Dobson et un revirement plus tard auront éliminé le troupe de Tim Hunter de façon crève-coeur.

À la suite de ce fait horrible, le Québécois s'est associé à Hockey Canada et Telus cette année lors d'une campagne publicitaire afin de contrer l'intimidation sur les réseaux sociaux et le principal intéressé a tenu a commenté le tout :

« Chaque fois que l'équipe canadienne gagne la médaille d'or, je suis content, a résumé l'attaquant des Ducks d'Anaheim. Ils ont montré du caractère en revenant de l'arrière par deux buts en finale contre la Russie. Je connaissais les vétérans de l'édition précédente ainsi que plusieurs autres joueurs. J'ai texté les gars après le tournoi pour les féliciter. »

« Ça se produit malheureusement souvent, le dénigrement et l'intimidation sur les réseaux sociaux, et je suis content d'avoir été associé à cette campagne publicitaire, a raconté Comtois. Si ça peut aider les jeunes qui en sont victimes, j'en suis heureux et ça me fait plaisir de partager mon histoire. Ça se produit trop souvent et c'est déplorable. »

« Je suis plus alerte quand des personnes à côté de moi vivent cette situation, a-t-il indiqué. Je peux les aider et leur parler de mon expérience. »

Bref, Maxime Comtois a fait beaucoup de chemin dans les dernières années.

Lui qui fait partie intégrante de l'avenir des Ducks d'Anaheim semble connaître un bon développement dans la LNH et parions qu'il saura terminé 2019-20 en force lorsqu'il sera de nouveau rappelé dans la grande ligue.

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