Une autre tuile tombe sur la tête des Sénateurs d'Ottawa!
Les Sénateurs d'Ottawa n'ont cessé de s'enfoncer.
Autant sur la glace que hors glace, cette organisation, qui avait pourtant de grandes ambitions il y a moins de deux ans, est devenue la risée de la LNH.
Tout a commencé avec les déboires financiers du propriétaire Eugene Melnyk, qui refuse de vendre l'équipe même s'il est actuellement poursuivi pour 1 milliard de dollars par ses partenaires d'affaires John Ruddy et le groupe Trinity Development Group Inc.
Ce, dans le cadre d'une querelle juridique entourant la construction d'un nouvel amphithéâtre au centre-ville d'Ottawa sur les Plaines LeBreton.
Aujourd'hui, une autre bien mauvaise nouvelle frappait les Sénateurs. La Commission de la capitale nationale (CCN) a fait savoir aux médias que le processus de médiation impliquant Eugène Melnyk et ses associés du projet des plaines LeBreton a échoué.
La CCN tiendra une rencontre le 7 mars prochain afin d'évaluer la suite des choses.
Melnyk en avait long à dire à la suite de cette annonce. Il tient mordicus à garder les Sens à Ottawa. Il affirme également:
Plus que jamais, nous sommes déterminés et engagés à examiner des approches alternatives pour mettre en place un édifice de classe mondiale à un endroit stratégique.
Nous serons ici pour longtemps et nous voulons une infrastructure où les Ottaviens pourront vivre, travailler et jouer, tout en profitant du meilleur que la ville leur offre. Les gens d'Ottawa le méritent. »
Comme si tous ces problèmes au deuxième étage n'étaient pas suffisant, plusieurs scandales hors glace impliquant les joueurs ont éclaté dans la dernière année.
Notamment la querelle médiatisée entre les conjointes de Mike Hoffman et du joueur de concession Erik Karlsson, qui a conduit au départ des deux athlètes qui étaient essentiels au succès de leur équipe.
C'est sans oublier le triste épisode du taxi Uber impliquant sept joueurs avec en tête de liste Matt Duchene, qui a sans doute laissé des traces dans le vestiaire des Sens, ayant déjà le moral dans les talons.
Les problèmes fiscaux du propriétaire ont mené le directeur général Pierre Dorion à prendre une succession de mauvaises décisions.
Certes, il a les mains liées par la direction instable de l'organisation et par le manque des fonds qui lui sont octroyés pour offrir une équipe compétitive aux partisans des Sens, ce qui explique qu'en moins de deux ans, il ne reste que six joueurs du groupe de 25 qui a atteint la finale de l'Association Est.
Il y a quelques jours, la vente de feu s'est poursuivie. Le DG des Sénateurs a en partie échangé ses deux meilleurs joueurs en Stone et Duchene.
Aux dires de plusieurs experts, Dorion n'a pas obtenu suffisamment en retour de ces deux gros morceaux, surtout dans le cas de Matt Duchene, qui lui a coûté beaucoup plus cher il y a à peine un an.
Aujourd'hui, le réseau TSN dévoilait les % de chances des équipes éliminées de remporter la loterie.
Au grand dam de Pierre Dorion, qui a choisi de repêcher Brady Tkachuk l'an dernier au lieu de conserver son choix de première ronde cette saison, c'est donc l'Avalanche du Colorado qui a les meilleures chances (18,5%) de remporter le «JACK-POT» : le jeune prodige Jack Hughes.
L'an dernier, les Sabres avaient les meilleurs chances dans le boulier avec 18,5%. Ils ont finalement remporter la course à l'obtention du défenseur Rasmus Dahlin.
Si Colorado obtient Hughes, les Sens regretteront amèrement et pendant très longtemps d'avoir fait l'acquisition de Duchene pour le temps d'une année de reconstruction.
D'autant plus que le choix de première ronde des Blue Jackets de Columbus obtenu dans la transaction qui a sorti Duchene d'Ottawa ne risque pas de se retrouver parmi les 15 derniers, donc n'aura aucune chance d'entrer dans le boulier.
Si tel est le cas, c'est que Columbus sera exclu des séries éliminatoires, ce qui est très peu probable après qu'ils se soient mis «ALL-IN» à la date limite des transactions.
Si Joe Sakic parle en premier au mois de juin et prononce le nom de Hughes, c'est donc dire qu'Ottawa aura payé Jack Hughes + Kyle Turris + Shane Bowers + Andrew Hammond + un 3e choix en 2018, 64e au total (Justus Annunen) pour avoir Duchene le temps d'une saison.
Et ensuite l'échanger pour un premier choix qui risque de se retrouver entre les rangs 15 et 20, Vitaly Abramov (3e choix) et Jonathan Davidsson (6e choix). C'est tout un pas en arrière pour l'organisaiton ontarienne.
La seule solution est-elle de vendre l'équipe à un nouveau groupe d'investisseurs et de la déménager dans un autre marché? Québec et le groupe Québécor pourraient-ils être la solution de secours de Gary Bettman?
Même s'ils ont quelques bons espoirs, tant que Melnyk sera au pouvoir, les Sens risquent malheureusement de continuer à s'enliser. Les affiches «Melnyk OUT» risquent de refaire surface avant longtemps!
