Richard Martel, l'entraîneur-chef, ne voulait rien savoir de Roussel. « Mon dépisteur est venu me dire : "Je connais un Français, Richard, qui est tout un joueur", a raconté Martel. J'ai dit : "Là, arrête, la saison est déjà commencée, arrive-moi pas avec un Français!" Excusez-moi, je ne veux dénigrer personne, mais un Français dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, arrête! Tu me dis que c'est la merveille masquée, c'est quoi?! »
Cependant, le dépisteur n'a pas lâché prise. « Pendant un mois, il m'a dit : "Richard, il faut que tu l'essayes, il faut que tu l'essayes", s'est-il souvenu. J'étais tanné là. Je n'étais plus capable de voir Pierre. J'ai dit : "Lâche-moi patience avec!" À moment donné, je lui ai dit de me l'amener. On va l'essayer, mais on va régler ça. »
«Je vais te dire une affaire, d'abord, l'intensité de ce gars-là, j'ai dit : "Ça ne toughera pas." Parfois, on parle d'un feu de paille. Une journée ou deux et, après, plus rien. »
Cependant, Roussel est resté, et a réussi à convaincre Martel dans un match contre les Tigres de Victoriaville. « La première fois qu'on l'a mis sur la glace, il était impressionnant, a mentionné l'ancien entraîneur devenu politicien. Il patinait, c'était une fusée. On va jouer un match à Victoriaville. Je le mets avec David Desharnais pour le faire paraître. Je pense qu'il a fini le match avec un but et deux aides. À ce moment-là, il a sorti de la glace et je lui ai dit: "Amène ton stock tu joues pour moi." »
Ces moments ont marqué le début de la carrière d'Antoine Roussel en Amérique du Nord, carrière qui se poursuit encore aujourd'hui à Vancouver.
Crédits : TVA Sports