Un projet de recours collectif a officiellement été lancé par un ancien de la Ligue nationale de hockey.
En effet, ce dernier indique que la Ligue canadienne de hockey et ses trois grandes ligues junior sont complices depuis des décennies de bizutage, d'intimidation et d'abus envers les joueurs mineurs par les entraîneurs, le personnel de l'équipe et les joueurs majeurs.
C'est ce qu'affirme Daniel Carcillo, qui raconte avoir vécu un véritable enfer lors de son passage dans le monde du hockey junior. Ayant évolué pour le Sting de Sarnia et les IceDogs de Mississauga dans la OHL, ce dernier mentionne, dans sa poursuite entamée contre le circuit MacKenzie, avoir été victime et témoin d'initiations violentes, d'agressions physiques et sexuelles ainsi que de traumatismes psychologiques.
Le recours a officiellement été déposé jeudi à la Cour supérieure de l'Ontario à Toronto. À l'heure actuelle, le président de la ligue, Dan MacKenzie, n'a pas émis de communiqué à ce sujet. Les allégations n'ont pas été prouvées et la ligue n'a pas déposé sa défense.
La LCH n'en n'est pas à sa première poursuite, elle qui a récemment accepté un règlement de 30 millions de dollars dans le cadre d'un recours collectif sur le salaire minimum.
Il y a également une autre confrontation à venir sur une proposition d'action collective liée aux commotions cérébrales. Chose certaine, les avocats risquent d'avoir du pain sur la planche dans ce dossier.
« Les survivants de ces abus se sont manifestés et continuent de se manifester à ce jour », a mentionné l'ancien des Blackhawks de Chicago.
« Cependant, les défendeurs ont obstinément ignoré ou n'ont pas réussi à traiter raisonnablement ces abus institutionnalisés et systémiques. Plutôt que de répondre à ces abus ou de faire des efforts significatifs pour les prévenir, les défendeurs ont plutôt perpétué un environnement toxique qui tolère les comportements violents, discriminatoires, racistes, sexualisés et homophobes, y compris les agressions physiques et sexuelles, sur les joueurs mineurs qu'ils sont obligés de protéger. »
Celui qui a pris sa retraite après la saison 2014-2015 souhaite donner la chance à ceux qui ont été abusés de se faire entendre.
« Selon mon expérience, partager les histoires d'abus fait partie du processus de guérison. Ça permet aux gens de reprendre le pouvoir, a-t-il poursuivi. Je crois aussi que cette poursuite créera un changement positif dans le hockey junior au Canada. Ces abus n'ont rien à voir avec le sport et doivent cesser. »
Cet article écrit par The Hockey News donne accès à quelques informations choquantes pouvant déranger certains lecteurs.