Les légendes qui ont enfilé le chandail tricolore sont nombreuses. On pense rapidement à Howie Morenz, Maurice Richard, Jean Béliveau, Guy Lafleur, Patrick Roy, bref, un nombre hallucinant de grands noms.
Mais malgré tous ces succès, il y a eu évidemment des années plus sombres, cette année en fait malheureusement partie et ce n'est pas tous les joueurs qui ont marqué l'histoire de la franchise.
Par contre, certains joueurs ont été marquants à leur façon, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons.
Comme le rapporte , Andrew Maggio, du site The Sportster, nous propose son classement des cinq joueurs qui ont été le plus détesté par les partisans du Canadien.
Et il y aura certains joueurs qui vont vous rappeler de bons, et surtout de moins bons souvenirs.
5 - René Bourque
Arrivé avec le Canadien en janvier 2012, dans l'une des transactions les plus loufoques de l'histoire du hockey, l'attaquant originaire de l'Alberta débarquait à Montréal après avoir connu deux saisons de 27 buts avec les Flames de Calgary.
Le DG du Canadien de l'époque, Pierre Gauthier, tenait tellement à faire son acquisition qu'il avait sacrifié un certain Michael Cammalleri, un marqueur naturel, pour amener Bourque dans son équipe.
Malgré quelques moments intéressants, comme sa récolte de 8 buts lors des séries de 2014, l'expérience René Bourque n'a pas été couronnée avec grand succès.
Montrant souvent une éthique de travail discutable, il n'a marqué que 21 buts en 141 matchs avec le Canadien et il a été échangé aux Ducks d'Anaheim en novembre 2014 contre le défenseur Bryan Allen.
4 - Doug Wickenheiser
La dernière fois que le Canadien a obtenu le premier au repêchage de la LNH, c'était en 1980. Cette année-là, tous les dépisteurs voyaient Wickeinheiser comme une future super vedette. Sans hésiter, le CH le sélectionnait au tout premier rang.
Le seul problème, c'est que deux rangs plus tard, les Blackhawks choisissaient un certain Denis Savard. Sauf que l'histoire ne s'arrête pas là.
Lors du premier match de la saison 1980-1981, le Canadien recevait nul autre que les Blackhawks au vieux Forum. Et devinez qui s'est présenté à la première mise au jeu du match? Eh oui, Denis Savard.
Ce soir-là, il avait récolté un but et une passe, menant son équipe à une victoire de 5-4 et pendant ce temps, où était Doug Wickeinheiser?
Sur la galerie de presse, alors que l'entraîneur du Canadien, Claude Ruel, préférait le laisser de côté. Dans la catégorie baptême de feu raté, on a rarement vu mieux.
On connaît la suite. Denis Savard fut un des meilleurs attaquants de la décennie 1980 et il est aujourd'hui un membre du Temple de la renommée alors que Wickeinheiser n'aura récolté que 276 points en carrière dans la LNH.
Il n'est pas surprenant que les partisans du Canadien en aient voulu longtemps à l'organisation pour cette bévue monumentale.
3 - Sergei Samsonov
Choix de première ronde des Bruins en 1997, le deuxième de l'équipe après Joe Thornton, le petit ailier gauche russe a quand même connu plusieurs bonnes saisons à Boston.
Lorsqu'il est devenu agent libre à l'été 2006, Bob Gainey lui a offert un contrat de deux ans pour un total de sept millions de dollars. Plusieurs partisans à ce moment-là étaient emballés de s'imaginer Samsonov sur le même trio que son compatriote russe Alex Kovalev.
Finalement, le pays d'origine sera le seul point commun entre ces deux joueurs. Samsonov a grandement déçu à sa seule saison à Montréal, ne récoltant que 9 buts et 17 passes en 63 rencontres et l'entraîneur Guy Carbonneau l'avait même cloué sur le banc dans la dernière étape de la saison.
La bonne nouvelle aujourd'hui, c'est que peu d'amateurs se souviennent de ce passage raté de Samsonov avec le Canadien.
2 - Patrice Brisebois
Bon d'accord, il faut mentionner ici que Patrice Brisebois est le seul joueur de ce top 5 à avoir marqué le Canadien de façon positive.
Il occupe le sixième rang de tous les temps parmi les défenseurs de l'équipe avec 371 points et il a été pendant plusieurs années le dernier membre actif de la formation à avoir été de l'édition championne de 1993.
Cependant, il a aussi été pendant des années le soufre douleur des partisans, se faisant huer de façon très injuste quand l'équipe traversait une période difficile.
On se souvient tous d'un épisode en septembre 2003 quand Bob Gainey, qui avait été nommé DG de l'équipe pendant l'été, avait pris sa défense devant les journalistes.
Mais pourquoi tant d'acharnement envers un des meilleurs défenseurs de l'histoire de l'équipe?
On ne le saura jamais vraiment, mais le Breezer aura toujours eu Montréal dans son coeur, car après s'être exilé au Colorado pendant deux ans, il est venu terminer sa carrière avec le Canadien.
1 - Scott Gomez
Voici notre grand gagnant, ou dans ce cas-ci, le grand perdant de ce top 5, le seul et unique Scott Gomez.
Le joueur de centre originaire de l'Alaska a fait ses débuts de façon spectaculaire avec les Devils du New Jersey en 1999-2000, où il a remporté le titre de recrue de l'année.
Malgré quelques bonnes saisons, il n'était pas un des favoris du directeur général des Rangers de New York, Glenn Sather. À l'été 2009, ce dernier en profita pour le passer au Canadien, dans ce qui est considéré, encore aujourd'hui, comme l'une des pires transactions des années 2000.
Gomez débarqua à Montréal avec un lourd contrat que les Rangers lui avaient donné deux ans plus tôt, une entente de 7 ans pour 50 millions.
À sa première saison avec le CH, Gomez termina quand même deuxième pointeur de l'équipe avec 59 points en 78 rencontres, mais sa production a chuté de façon dramatique l'année suivante, où il n'a marqué que 7 buts.
Et qui ne se souvient pas de cette disette d'un an sans marquer?
Après trois saisons passées à Montréal, Marc Bergevin, le nouveau DG de l'équipe, en a profité pour racheter les deux dernières années de son contrat.
Dire que le Canadien avait sacrifié le jeune défenseur Ryan McDonagh, par la suite devenu un pilier de la défensive des Rangers, pour obtenir les services de Gomez.
Et la cerise sur le sundae, McDonagh a battu le Canadien en finale l'été dernier avec le Lightning.
Même douze ans plus tard, cette gaffe de Bob Gainey est venue hanter l'équipe.