Leur temps de jeu, leur visibilité grandissante et leur instinct offensif développé ont certainement eu un impact direct sur le jeu de Tomas Tatar. Tuna était le meilleur marqueur du Canadien l'an dernier avec 61 points et se trouve désormais en sixième position, cinquième chez les attaquants.
La question se pose, est-ce que c'est lui qui a régressé ou les autres qui ont progressé? En ce moment, le numéro 90 capitule avec 17 points en 28 matchs, ce qui résulte une saison de 34 points en 56 rencontres. Sur une saison de 82 parties, on parlerait d'une saison de 50 points et 15 buts. C'est bien inférieur à l'an dernier, mais ce serait tout de même l'une de ses meilleures saisons offensives en carrière.
N'oublions pas que Tatar n'avait qu'une saison de 50 points avant de porter l'uniforme bleu-blanc-rouge. Chez les Golden Knights de Vegas, l'ailier n'avait réussi que six points en 20 affrontements et il a même été laissé de côté en séries éliminatoires. Maintenant, il est critiqué, car il n'arrive pas à produire autant que l'an dernier, alors qu'il joue désormais sur un troisième trio.
Depuis que Dominique Ducharme est aux commandes, Tatar cumule un but et sept passes en seulement onze matchs. Si on prend le temps de diviser ses points, ce sont neuf points marqués à ses 17 premières parties contre huit lors de ses 11 derniers engagements.
Tatar a effectivement connu un début de saison en dents de scie, mais il est maintenant placé sur la bonne chaise et peut contribuer à sa façon. Il le fait plutôt bien dans l'ensemble depuis le congédiement de Claude Julien si on se fie à ces chiffres.
Une nette comparaison à l'an dernier, Tatar jouait à l'aile gauche de la première ligne offensive avec Phillip Danault et Brendan Gallagher. C'est probablement l'unité la plus constante des dernières années. Depuis le départ de Julien, Ducharme a jumelé Joel Armia à Danault et Tatar sur un troisième trio. La combinaison n'a pas beaucoup changé, mais l'importance de ce trio a drastiquement diminué.
En bref, toute porte à croire que Tatar est en train de redevenir le Tomas Tatar des Red Wings de 2010 à 2017. Un marqueur de 20 buts et plus, plus ou moins 45 points avec un peu de temps en supériorité numérique.
Avec la profondeur offensive en grande expansion, c'est un phénomène normal qui n'a rien de mauvais. Le cas de Tatar ne sert plus d'une arme majeure, mais d'un excellent joueur de hockey tout de même.