Le directeur général de Vegas George McPhee a aussi consenti de céder un choix de deuxième ronde au prochain repêchage, ainsi qu'un certain Tomas Tatar.
Après avoir payé le gros prix pour faire son acquisition à la date limite des transactions l'an dernier (choix de 1er, 2e et 3e tour), McPhee a rapidement jeté la serviette dans le cas de Tatar, même qu'il a accepté de retenir 500 000$ du salaire du Slovaque jusqu'à la fin de son contrat.
En effet, Tatar n'a pas eu l'effet escompté à son arrivée à Las Vegas, qui comptait déjà sur un top 6 où la chimie opérait, ce qui a complexifié son intégration dans un groupe qui planait sur l'effervescence de leur première campagne dans la grande ligue.
Par contre, à Montréal, Tatar n'a pas perdu de temps pour faire sentir sa présence. Il est rapidement devenu un des rouages importants de l'attaque du CH. À la suite des départs de Max Pacioretty et Alex Galchenyuk, on se demandait qui allait remplir le filet pour la Flanelle. Tatar et Domi ont su remplacer la production des deux anciens Canadiens.
Ken Holland ne s'est pas retenu pour louanger Tatar. Voici le lien pour accéder à l'entrevue du directeur général des Red Wings de Détroit.
Holland mentionne que :
Il ajoute que : «Certaines personnes ont critiqué ce contrat, mais c'est un joueur qui est capable de produire 50 à 60 points dans la Ligue nationale de hockey. Il n'y en a pas tant que ça des joueurs comme lui.»
En effet, Tatar est un joueur constant, qui se donne toujours au maximum sur la patinoire. Il compte quatre saisons de 20 buts et une de 19 buts. Il produit en moyenne 50 points par saison, bon pour une moyenne en carrière de ,56 points par match.
De plus, c'est un fier compétiteur et il déteste perdre. C'est exactement ce genre de joueur ayant du caractère que Bergevin recherchait quand il en est venu à se départir de ses deux meilleurs attaquants. Sur ce plan, on peut dire mission accompli au DG du Canadiens.
Il termine l'entrevue en affirmant qu'il aime «Tats».
Holland a aussi été questionné sur pourquoi il a échangé Tatar même s'il est âge de seulement 28 ans (27 au moment de la transaction).
La réponse est que les Red Wings traversent un long et douloureux processus de reconstruction. Jadis une grande puissance dans la LNH alors qu'ils ont remporté la coupe Stanley à quatre reprises, entre 1997 et 2008, les Red Wings sont maintenant en voie de rater les séries éliminatoires pour une troisième saison consécutive.
Le DG des Wings croit en son plan et espère que les bons choix de repêchage des dernières saisons porteront fruit au cours des prochaines saisons.
Montréal pourrait-elle se livrer à une reconstruction aussi majeure que celle de Détroit, ce qui impliquerait que le club rate les séries pour trois ou quatre années consécutives?
Sans même être dans un tel processus, le CH a tout de même raté les séries deux des trois dernières saisons. S'il les rate cette année, ce serait donc trois fois en quatre ans.