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Qui prioriser entre Phillip Danault et Tomas Tatar pour une prolongation de contrat?

PUBLICATION
Mathieu Bouchard-Racine
17 février 2021  (23h53)
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L'automne 2020 a souri à Marc Bergevin, mais la saison morte en 2021 demandera quelques heures supplémentaires au DG du CH.

Même s'il a réglé les comptes de Brendan Gallagher et Jeff Petry, il doit encore renouveler les contrats de Tomas Tatar, Phillip Danault, Joel Armia, Jesperi Kotkaniemi et Victor Mete.

C'est une charge de travail considérable en termes de contrats à renouveler et on peut comparer cette liste à celle de l'été 2017. L'ère où Andrei Markov et Alexander Radulov devaient notamment parapher une nouvelle entente, ce n'est pas un souvenir formidable.

On se souviendra évidemment de ce qui s'est passé cet été-là et pas grand-chose de positif n'avait été retenu.

On ne veut pas en arriver à une même conclusion l'été prochain, mais l'organisation ne disposera que de 15 millions et des poussières pour renouveler les cinq hockeyeurs cités plus haut.

Ce n'est pas impossible qu'ils restent tous, mais il est probable que la haute direction ait des préférences entre les deux plus gourmands de la liste, Tatar et Danault.

Les cas de Kotkaniemi, Mete et Armia ne représentent peut-être pas de problèmes majeurs sur le plafond salarial, mais ce n'est toutefois pas le cas pour Tatar et Danault. Il est certain que 15,5 millions de dollars, c'est très serré pour ces deux attaquants d'envergure et les trois autres. C'est pourquoi il est à se demander lequel des deux sera la priorité.

En se fiant aux statistiques offensives, le Slovaque sort vainqueur. Tuna a terminé au premier rang de l'équipe pour les points l'an dernier, avec 61 points en 68 matchs. Du côté de Danault, le nombre 47 se trouve sur la colonne des points cumulés pour la saison 2019-2020. L'ailier est également supérieur offensivement en ce début de saison, avec huit points contre six.

Néanmoins, il y a plus que les buts et les passes. Danault avait le meilleur différentiel du club l'an dernier, en plus d'être l'attaquant le plus utilisé en infériorité numérique. Il avait également été le centre le plus efficace sur les mises en jeu, avec un taux de 54,5%.

De plus, il ne faut pas l'oublier, les centres prometteurs Jesperi Kotkaniemi et Nick Suzuki n'ont que 20 et 21 ans. Du haut de ses 27 années, le Québécois est l'aîné du club sur le cercle des mises en jeu et sa perte pourrait coûter cher sur le niveau d'expérience au centre. Il faut dire que Tatar serait davantage remplaçable, avec les arrivées de Tyler Toffoli et Josh Anderson aux ailes.

Pour revenir à Tatar et son impact, l'attaquant retenu dans l'échange de Max Pacioretty a été celui avec la meilleure moyenne de points par match du club depuis plus d'une décennie. Eh oui, 0,897 point par joute, c'est le meilleur score chez un attaquant depuis Alexei Kovalev en 2007-2008, qui avait maintenu une moyenne de 1,02 point durant sa saison de 84 points en 82 affrontements.

Avec ces chiffres, on exclut évidemment les statistiques de la saison en cours. Peut-on vraiment se permettre de se passer d'un joueur de ces statistiques? C'est à ce moment que l'on peut constater que la décision sera déchirante pour l'organisation durant l'été à venir. Il est possible que les performances des deux attaquants dans cette présente campagne aient une influence sur la décision.

Encore là, il est possible que Bergevin réalise un coup de génie pour garder les deux, comme l'a fait Kyle Dubas à Toronto pour renouveler les contrats de Tavares, Matthews, Marner et Nylander, année après année. Le dossier sera à suivre et on devra s'attendre à beaucoup de mouvement, si le Tricolore a comme objectif de conserver ces deux compagnons de trio.

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