Lock-out de 2005 et COVID-19, même combat selon Vincent Lecavalier

PUBLICATION

Charles-Antoine Nicol
9 avril 2020 (11h40)

Même si le monde du sport est actuellement en pause, les émissions en direct des réseaux sportifs québécois ont repris leurs activités dans un univers bien particulier, alors que la diffusion de celles-ci se fait dans le confort du foyer des animateurs.

Il s'agit notamment du cas pour l'émission « Le 5 à 7 » diffusée sur les ondes de RDS, dans laquelle les animateurs Frédéric Plante et Yannick Bouchard « reçoivent » leurs invités par l'entremise de téléconférence pour meubler leur temps d'antenne.

Récemment, l'un d'eux fut l'ancienne gloire du Lightning de Tampa Bay, Vincent Lecavalier, et celui-ci a dressé un portrait intéressant, bien que triste, pour décrire la situation actuelle dans laquelle la LNH est actuellement plongée, comme le reste du monde d'ailleurs.

RDS - Vincent Lecavalier compare la pause au lock-out

Selon l'avis du gagnant de la Coupe Stanley en 2004, les joueurs sont actuellement aux prises avec le même état d'esprit dans lequel ils avaient été placés lors du Lock-out qui avait annulé l'entièreté de la campagne 04-05.

En effet, les joueurs doivent se tenir prêts pour un potentiel retour au jeu et sont tout simplement déstabilisés puisqu'aucune date précise n'est fixée :

« Je me souviens qu'en 2004 on avait fait le Championnat du monde, mais par la suite plus rien. Je n'en pouvais plus en novembre et je ne savais pas si on allait avoir une saison. Je suis donc allé jouer en KHL. »

« Pour un joueur de hockey, ce qu'il y a de plus dur, c'est le fait qu'il n'y a aucune date pour un retour au jeu. Les joueurs sont habitués avec un calendrier : l'été on sait que c'est deux mois pour s'entraîner avant de reprendre l'action. Pour le moment, ils ne peuvent même pas patiner ou être avec leurs entraîneurs », a ajouté Vincent Lecavalier.

De ce fait, celui qui a inscrit 949 points en 1212 joutes dans sa carrière de 17 saisons dans la LNH est d'avis que la crise de la COVID-19 aura la même finalité que le conflit du milieu des années 2000 :

« C'est encore un peu trop tôt pour prendre ces décisions, comme on est en avril. C'est difficile de revenir en juin et de jouer en séries, sans camp d'entraînement. Je trouve que ce serait un grand risque de blessure. Pour certains, c'est leur dernière année de contrat et peut-être qu'ils n'ont rien pu faire dans les derniers mois, donc c'est risqué. Je vois mal aussi comment il pourrait y avoir des foules dans les arénas dans les deux prochains mois. Je crois qu'il n'y aura rien cet été et que l'on va tout reprendre à l'automne prochain. Je ne suis seulement pas capable de voir un match disputé devant 20 000 spectateurs dans les deux prochains mois. »

Bref, il sera intéressant de voir si le Québécois qui fêtera ses 40 ans le 21 avril prochain aura raison dans ce dossier, mais ceci étant dit, il ne faudrait aucunement s'étonner que la saison 2019-20 ne connaisse jamais le dénouement escompté avec les complications reliées à la situation actuelle.

Espérons néanmoins qu'une évolution positive permettra de reprendre les activités avant le début de la prochaine campagne.

shownhl_175_shownhl

À LIRE