Les jours de Kyle Turris à Nashville sont-il comptés?

PUBLICATION

22 novembre 2019 (4h07)

Avant le début de la saison, les experts ont établi un groupe restreint des clubs qui peuvent légitimement aspirer à soulever la Coupe Stanley.

Les Predators de Nashville en font partie pourtant ces derniers ont, jusqu'à maintenant, de la difficulté à aligner deux victoires d'affilée.

Le 4 novembre, ils ont vaincu les Red Wings 6-1, mais depuis ils n'ont récolté que des défaites dont deux particulièrement cuisantes où ils se sont incliné 9-4 contre Colorado (le 7) et 7-2 contre Chicago (le 16).

Il s'agit de deux clubs qui sont des rivaux directs de division et qui les devancent actuellement au classement. Ayant à nouveau perdu hier contre Vancouver, leur série de défaites consécutives est maintenant rendue à six. Il leur faut donc rapidement renouer avec la victoire.

Quand tout va mal, outre une transaction, plusieurs options s'offrent à l'organisation pour sortir le club de ce mauvais pas. En général, les équipes se fient sur leurs meilleurs éléments.

L'entraîneur-chef peut alors décider d'effectuer des changements au sein de ses trios. Ce dernier peut aussi choisir d'envoyer sur la galerie de presse un élément important de l'équipe qui ne produit pas selon les attentes.

L'objectif est alors de faire savoir à tous qu'il n'y a personne d'intouchable ce qui a souvent pour résultat de secouer le principal intéressé et ses coéquipiers.

C'est possiblement cette raison qui aurait pu inciter Peter Laviolette à affronter les Jets mardi sans Kyle Turris qui a été envoyé sur la galerie de presse. Les Predators s'étant inclinés 2-1, on se serait attendu à ce que ce dernier réintègre l'alignement hier contre les Canucks.

Ce ne fut pas le cas puisque, une fois de plus, Laviolette a décidé de le laisser de côté préférant maintenir Mathieu Olivier sur le 4e trio. Ce retrait de Turris durant deux matchs consécutifs pourrait-il avoir une raison plus profonde?

Garder Turris dans les estrades est, en effet, une décision surprenante puisqu'il y a à peine deux ans, lorsque les Predators ont fait son acquisition, ce dernier était vu comme un joueur pouvant potentiellement faire la différence au sein du club.

David Poile, le directeur général, avait alors acquis ses services en effectuant une transaction à trois impliquant aussi l'Avalanche et les Sénateurs.

Matt Duchene, alors au Colorado, avait été échangé à Ottawa tandis que Samuel Girard et Vladislav Kamenev avaient joint les rangs de l'Avalanche.

Avant de s'amener à Nashville, Turris venait de connaître, avec les Sénateurs, une saison de 27 buts en 78 rencontres.

À peine arrivé en ville, le joueur de centre avait signé une prolongation de contrat de six ans d'un montant de 36 millions$. L'organisation était alors convaincue d'avoir mis la main sur le joueur de centre de leur deuxième trio, et ce, pour un long moment.

Au début de la saison 2017-2018, tout s'est bien déroulé. Il avait alors récolté 17 points lors des 17 premières rencontres. La situation s'est cependant détériorée par la suite.

Et lorsque les séries ont débuté son temps d'utilisation avait déjà été réduit à moins de 16 minutes/match. Malheureusement, le pire était encore à venir!

La saison dernière a, en effet, été un véritable désastre. En 55 rencontres, Turris n'a amassé que 23 points (7B,16P).

Sa saison a cependant été écourtée en raison d'une blessure, et ce, pour une quatrième année consécutive. Cette saison, même lorsqu'il est envoyé dans la mêlée, l'entraîneur-chef ne lui confie presque plus de responsabilités. Quant à son temps de glace, il est limité.

Et, c'est nul autre que Matt Duchene qui occupe sa place au centre du 2e trio. Quelle ironie du sort! Duchene a été acquis cet été via le marché des agents libres et celui-ci a aussitôt paraphé un contrat de sept ans de 56 millions$.

Cette acquisition permet de croire que Poile et Laviolette en étaient venus à la conclusion que Turris ne faisait pas le travail et qu'il fallait lui trouver un remplaçant.

Et Duchene leur a, jusqu'à maintenant, donné raison en amassant, jusqu'à ce jour, 17 points (6B, 11P) en 20 rencontres.

La présence de Turris sur la galerie de presse durant deux matchs consécutifs, alors que l'équipe cherche désespérément à renouer avec la victoire, pourrait indiquer que les Predators semblent prêts à poursuivre sans lui.

De nombreuses rumeurs circulent, en effet, depuis un certain temps et celles-ci prétendent que Nashville tenterait de l'échanger, mais, que, pour le moment, il leur serait difficile de trouver preneur.

Après cette saison, Turris aura encore quatre saisons à écouler à son entente.

À 6 millions$ par année sur la cap, c'est un contrat trop onéreux pour la majorité des équipes de la LNH surtout qu'il leur serait impossible de savoir exactement quel Turris ils obtiendraient, celui des années Sénateurs ou la version Nashville qui n'a obtenu que neuf points, dont quatre buts, en 19 matchs depuis le début de la saison.

Si Poile veut absolument se départir de ses services, il pourrait devoir se résoudre à accepter une offre inférieure, mais le DG est-il prêt à aller jusqu'à l'échanger à perte?

Selon vous, est-ce que Kyle Turris sera échangé ou est-ce qu'il obtiendra une seconde chance?

Crédit : Prohockeyrumors.com
Nashville Predators To Scratch Kyle Turris Again