Sans grande surprise, le Québécois et nouveau capitaine des Bruins de Boston a encore démontré toute l'étendue de son talent dans toutes les facettes du jeu lors de cette saison écourtée.
Son jeu en zone défensive et son sens des responsabilités lui ont permis de se retrouver parmi les finalistes pour une 10e saison consécutive, ce qui relève de l'exploit.
Le Québécois pourrait donc remporter la palme pour une cinquième fois dans sa carrière, ce qui serait un sommet, puisque seul l'ancien joueur des Canadiens de Montréal, Bob Gainey, a lui aussi remporté la palme du meilleur attaquant défensif à quatre occasions.
Il devra toutefois damner le pion au centre des Panthers de la Floride, Aleksander Barkov, et le capitaine des Golden Knights de Las Vegas, Mark Stone.
Auteur de 26 buts et 58 points en 50 parties cette saison, Aleksander Barkov pourrait bien brouiller les cartes, puisque le centre des Panthers de la Floride a excellé dans tous les aspects du jeu, lui qui est même employé en désavantage numérique afin de brûler les punitions.
Son différentiel de +12 n'est pas piqué des vers. Il est reconnu comme l'un des meilleurs centre sur les deux côtés de la patinoire du circuit Bettman. C'est une version plus jeune du centre des Kings de Los Angeles Anze Kopitar.
De son côté, Mark Stone n'a pas besoin de présentation. Ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve parmi les finalistes pour le trophée Frank J. Selke. En réalité, c'est sa deuxième nomination pour cette distinction.
Auteur de 61 points, dont 21 buts, Mark Stone est excellent en défensive. On peut le constater, lui qui a la lourde commande de freiner les ardeurs de Nathan Mackinnon au deuxième tour des séries éliminatoires.
En plus de cette tâche ingrate, il doit également contribuer sur le plan offensif si les Golden Knights espèrent causer une surprise et ravir les honneurs de cette série 4 de 7 et rejoindre le gagnant de la série entre les Canadiens de Montréal et les Jets de Winnipeg.
Son différentiel de +26 le place parmi l'élite du circuit Bettman dans cette saison écourtée.
Pour revenir à Patrice Bergeron, le Québécois impressionne à égalité numérique. Les occasions de marquer pour l'adversaire quand il se retrouve sur la patinoire sont rares.
Il produit offensivement, lui qui a dû le faire sans Brad Marchand et David Pastrnak en début de campagne, puisque ses deux compagnons de trio étaient blessés. Malgré tout ça, il a terminé la campagne avec une production de 48 points et 54 rencontres.
Seul Brad Marchand a inscrit plus de buts et de points que lui. Ses 23 buts représentent le deuxième plus haut total chez les Bruins. Son différentiel de +27 lui permet d'arriver au troisième rang chez les attaquants à égalité avec Anthony Duclair de façon surprenante.
Seuls Mikko Rantanen et Leon Draisaitl ont fait mieux avec +30 et +29.