Perdre deux morceaux aussi importants sans compensation n'augure rien de bon si on veut gagner la Coupe Stanley comme c'est le cas à Montréal.
Pour tourner le fer dans la plaie comme il se doit, le numéro 24 ne percerait pas seulement un trou énorme dans l'alignement des Glorieux, c'est aussi un Québécois fier comme il y en a peu dans la formation montréalaise.
Bien entendu, Jonathan Drouin appartient encore à l'organisation, mais celui-ci n'a toujours aucune date de retour au jeu, on ne connaît pas la nature de son absence et on ne sait même pas si cette absence est temporaire.
Ceci étant dit, la troupe de Dominique Ducharme pourrait amorcer sa saison sans joueur issu de la Belle Province.
Alors que pour l'instant d'un match sans joueurs nés au Québec, le Bleu-blanc-rouge avait fait l'objet d'une controverse particulière dans toute la province, imaginons un instant si ce devait arriver le temps d'une saison entière. Ce serait une catastrophe politique dans l'entourage de l'équipe.
Bien entendu, on peut bien dire que l'on parle trop vite, mais la dernière fois qu'un joueur d'impact à Montréal a voulu tester le marché, il a quitté pour le Texas. On parle bien sûr d'Alexander Radulov, qui avait pourtant reçu la même offre venant de Marc Bergevin. C'est pourquoi la menace est réelle en ce qui concerne Danault.
On parle de bien des rumeurs pour la saison morte, mais la priorité de Bergevin risque de concerner Phillip Danault. Le plan A, espérons-le, sera sans doute de signer l'ancien des Blackhawks par tous les moyens. Néanmoins, la haute direction ne peut contrôler toute la volonté d'un joueur.
C'est pourquoi un plan B doit être prêt à toutes épreuves et un Québécois doit précisément être dans le viseur du CH.
L'idéal serait même de trouver un produit d'ici avant même la décision officielle de Danault en ce qui concerne son avenir. Ce n'est pas seulement une question de hockey, mais de politique et de tradition. Signer de jeunes Québécois pour évoluer à Laval ou à Trois-Rivières ne suffirait pas à se faire pardonner la perte du centre de Tatar et Gallagher.
Pour ce qui est des Québécois disponibles sur le marché des agents libres, on retrouve notamment Jason Demers, David Savard et Mathieu Perreault. Ce ne sont pas des noms glorifiants, mais ne soyons pas surpris de voir des joueurs du genre arriver dans l'organisation avec le départ de plus en plus possible de Danault.