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Le pari des Rangers de New York!

PUBLICATION

1 mars 2019  (15h53)
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Pendant que les Sénateurs d'Ottawa ne cessent de faire la tribune des nouvelles sportives pour les mauvaises raisons.

En effet, le processus de reconstruction des Rangers de New York attire moins l'attention médiatique. Bien que beaucoup moins catastrophique que celle des Sens, la situation des NYR a tout de même certaines similitudes.

S'il ne reste que 6 des 25 joueurs de l'édition 2017 des Sénateurs, il n'en reste pas beaucoup plus de l'édition 2017 des Rangers. En effet, avec les départs des attaquants Rick Nash, Mats Zuccarello, J.T. Miller, Derek Stepan, Kevin Hayes, Michael Grabner, Oscar Lindberg, Brandon Pirri, Josh Jooris, des défenseurs Ryan McDonagh, Daniel Girardi, Kevin Klein, Nick Holden et du gardien Antti Raanta, il ne reste que 8 joueurs qui évoluent toujours dans la grosse pomme.

Seuls Mika Zibanejad, Pavel Buchnevich, Jimmy Vesey, Jesper Fast, Marc Staal, Brady Skjei, Brendan Smith et Henrik Lundqvist portent toujours l'uniforme des Rangers. C'est sans compter que l'année précédente, New York a perdu les services d'autres éléments importants de leur noyau en Derick Brassard, Eric Staal, Keith Yandle et Dan Boyle. On est bien loin de l'équipe qui s'est inclinée en finale de la Coupe Stanley contre les Kings de Los Angeles en 2014.

Ironiquement, le Lightning compte actuellement sur plus d'anciens Rangers de l'édition 2014 que les Rangers eux-mêmes avec Ryan McDonagh, Ryan Callahan, Dan Girardi, Anton Stralman et J.T. Miller. Moins de 5 ans plus tard, il ne reste que trois survivants de cette finale : Chris Kreider, Marc Staal et Henrik Lundqvist.

Les joueurs qui ont connu de meilleurs jours avec les BlueShirts qualifient cette reconstruction de douloureuse. Plusieurs ont vu des coéquipiers et amis quitter. Henrik Lundqvist n'a pas pu retenir ses larmes lorsqu'il a appris le départ de Zuccarello.

«J'ignore si la reconstruction sera très longue ou si elle se fera rapidement», a affirmé Zibanejad, en entrevue au Journal de Montréal.

« Nous voulons tous gagner, a enchaîné Staal. Les joueurs, les entraîneurs et les partisans se tannent rapidement des défaites. Il est vrai que le marché de New York est exigeant et pas nécessairement patient. Nous chercherons à redevenir une équipe compétitive le plus rapidement possible.»

Que s'est-il passé pour en arriver là?

En février 2018, la haute direction des Rangers a dévoilé ses couleurs aux partisans en annonçant qu'ils amorçaient une phase de reconstruction. Depuis, un grand ménage a été effectué et l'organisation, qui avait dans les années précédentes échangé de nombreux choix au repêchage en vue de s'améliorer pour les séries, a regarni sa banque de choix dans l'espoir de repêcher des prospects de haut niveau et de se relancer pour une longue période.

Les Rangers ont donc décidé d'opter pour le plan qui a permis aux gagnants des 10 dernières Coupes Stanley de se maintenir au sommet année après année. Chicago a gagné trois fois (2009, 2013, 2015), Pittsburgh a gagné trois fois (2008, 2016, 2017), Los Angeles a gagné deux fois (2012,2014) et Washington (2018) et Boston (2011) une fois chacun.

Mis à part les Bruins qui sont la seule exception à la règle, toutes ces équipes ont croupi dans les bas fonds de la LNH durant plusieurs années pour ainsi accumuler des choix de repêchage de haut niveau : Kane (1er au total), Toews (3e), Seabrook (14e), Crosby (1er), Malkin (2e), Fleury (1er), Doughty (2e), Kopitar (11e), Carter (11e), Ovechkin (1er), Backstrom (4e). Les piliers ayant contribué à conduire ces équipes aux grands honneurs ont été acquis à la dure, au fil de longues années de médiocrité.

Parmi les puissances actuelles, ils ont passé par le même chemin sinueux que leurs prédécesseurs. Toronto avec Matthews (1er), Marner (4e), Nylander (8e), Reilly (5e) et même Tavares (1er, mais par les NYI). Winnipeg avec Laine (2e), Scheifele (7e), Ehlers (9e), Little (12e), Connor (17e), Trouba (9e), Morrisey (13e) et même Wheeler (5e, mais par les Coyotes de Phoenix).

Malheureusement pour les partisans des Thrashers d'Atlanta, ce sont ceux des Jets qui sont récompensés pour les saisons difficiles. Tampa Bay, même si l'équipe n'a pas été dans la cave pendant cinq ans, a tout de même bénéficié de deux gros morceaux :

Stamkos (1er) et Hedman (2e). Mis à part les Oilers d'Edmonton, qui sont incapables de sortir de leur marasme malgré une succession de premiers choix dans le top 5, les équipes qui passent par le fond du baril finissent par récompenser les partisans pour leur patience.

New York est un des marchés les plus populaires de la LNH. En fait, il se classe au 2e rang, entre Toronto (1er) et Montréal (3e) pour la franchise ayant la plus haute valeur.

Crédit: Journal Les Affaires

Comme dans tout grand marché de hockey, les partisans des BlueShirts sont reconnus comme ayant la mèche courte au niveau de la défaite, mais pour l'instant, ils semblent continuer de supporter leur équipe.

Seul l'avenir pourra démontrer si les partisans vont demeurer patients advenant les cas où New York rate les séries quelques années d'affilée.

À Montréal, une reconstruction d'une telle envergure est-elle envisageable?

Est-ce nécessaire de repartir au bas de l'échelle pour arriver au sommet?

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