Il reste donc à ce jour un mois et des poussières pour les camps d'entraînement. Bien que le Tricolore ait surpris la planète hockey en défaisant les Penguins de Pittsburgh en quatre matchs lors de la dernière ronde qualificative des séries éliminatoires et ce, après un très court camp, le scénario pourrait être très différent cette fois-ci.
Non seulement verra-t-on des nouveaux visages avec l'équipe (Tyler Toffoli, Josh Anderson, Joel Edmundson, Jake Allen, Alexander Romanov), l'identité de la formation aura bien changé. Connue pour être une équipe rapide avec très peu de robustesse, voilà que le portrait est bien différent maintenant.
La ligne bleue du CH est tout simplement redoutable par son gabarit. Weber et Chiarot ne seront plus les seuls à pouvoir frapper, bien au contraire. De plus, l'ajout d'Anderson et notre Jesperi Kotkaniemi 2.0, qui frappe tout ce qui bouge, vient aussi mettre une autre dynamique à l'attaque.
Bien que Claude Julien et ses adjoints aient eu beaucoup de temps pour élaborer des plans de match et des stratégies qui « fit » avec la nouvelle équipe, la mise en oeuvre de ceux-ci peut prendre du temps et c'est la raison pour laquelle un court camp d'entraînement pourrait bien jouer en leur défaveur.
Pour ajouter à tout ça, plusieurs joueurs auront de nouveaux rôles, comme Joel Armia, par exemple, qui devra réchauffer le banc plus souvent qu'à l'habitude. Il faudra trouver le moyen de créer une saine compétition à l'interne et éviter les querelles le plus possible.
Bien des équipes canadiennes ont des nouveaux joueurs à leur formation, mais aucune ne devra modifier son identité qui leur va si bien, Toronto et Edmonton, par exemple. Les entraîneurs devront faire un travail colossal s'ils veulent que l'équipe soit prête à temps, puisqu'un mauvais début de saison n'est pas envisageable dans une saison écourtée. Si Weber et sa bande ne sont pas prêts à compétitionner dès le premier match, les défaites pourraient dangereusement s'accumuler jusqu'au point de non retour.