Le numéro 92 est peut-être au sommet de l'équipe au niveau des passes, avec 19 mentions d'aide, mais ne compte que deux buts et 21 points en 37 rencontres. Sur une saison complète, on parle d'une production de 47 points.
On ne peut se le cacher, ce n'est pas suffisant. Cette saison, Drouin est l'attaquant le mieux payé de l'organisation, avec un salaire annuel de 5,5 millions de dollars. En ce moment, Marc Bergevin doit vivre avec les situations difficiles de Tatar et Danault, respectivement agents libres cet été.
Pendant ce temps, 5,5 millions sont accordés au Québécois pour une rentabilité inférieure aux numéros 90 et 24.
Pour une mille et unième fois, quoi faire avec Drouin? L'échanger, comme le suggère Guillaume Latendresse, l'insérer sur le quatrième trio comme le suggère Vincent Damphousse, ou y aller d'une idée audacieuse et léguer le contrat de l'attaquant au Kraken de Seattle?
L'idée de le laisser aller au repêchage d'expansion n'est pas si mauvaise. Les cinq millions et plus libérés permettraient de renouveler les contrats de Tatar et Danault sans problème. Toutefois, des analystes à TSN 690 ne croient pas qu'aucun club n'assumerait le contrat de l'ancien du Lightning.
C'est un gros et malheureux problème. Le joueur du CH serait impossible à transiger ni à offrir sur un plateau d'argent, en raison de sa production offensive inférieure à la masse qu'implique son contrat.
Une mince solution s'applique à utiliser au mieux ce contrat devenu empoisonné : l'utiliser ainsi et assumer ce qu'il peut offrir. Bien sûr, le DG pourrait tester la théorie de TSN 690 et laisser Drouin libre comme l'air pour Seattle.
Ensuite, si le réseau anglophone a raison, Drouin sera encore un membre du CH après le repêchage d'expansion. Il ne restera plus qu'à assumer ce qu'il peut offrir et se contenter des quelques moments offensifs qu'il nous offre.
Ce n'est pas le genre d'alternative que les partisans apprécieront, mais c'est ce qui s'amène vers la métropole québécoise. Les attentes tant élevées envers Jonathan Drouin n'ont plus à être en attente.