La lune de miel entre l'organisation et la ville de Laval semble être terminée et ce, moins d'un an et demi après l'inauguration de la Place Bell.
Le Groupe CH a récemment reçu son premier compte de taxes municipales depuis la construction de l'amphithéâtre. Le montant de ce compte est de 5 343 406,97 $. Ça comprend 1 360 148,21 $ pour l'exercice financier 2017 et 3 983 258,76 $ pour 2018.
Selon Jean-Louis Fortin, la famille Molson considère que sa facture de taxes municipales est trop élevée. Du côté de la Ville, elle n'a pas encore versé un sou du remboursement d'impôt foncier qu'elle lui avait promis.
Les deux partis sont en litiges et des négociations ont actuellement lieu en ce moment concernant l'interprétation de certaines clauses de la convention.
En janvier 2013, la Ville de Laval et les Molson avaient convenu dans une entente signée que la Ville s'engageait à rembourser les taxes municipales que son partenaire privé aura payées dans un premier temps.
Cette entente ne comprenait pas la paiement de l'ensemble des taxes mais seulement les locaux utilisés exclusivement par AdR (Aréna du Rocket) et ses sous-traitants, dont ne peuvent bénéficier les Lavallois, sont exclus de l'entente de remboursement.
Il y a donc un problème d'interprétation dans les énoncés contenus dans cette entente de 132 pages rédigée en jargon légal.
On se rappelle que la Place Bell a été achevée en 2017 au coût de 200 millions de dollars, dont au moins 120 M$ proviennent des poches des contribuables.
La Ville de Laval a payé 73,6 M$ pour la construction de la Place Bell en plus d'ajouter 5 M$ pour l'achat du terrain. Le gouvernement du Québec, quant à lui, a versé 46,3 M$.
Ce n'est pas la première fois que le Groupe CH tente de réduire sa facture de taxes municipales. Depuis près de quinze ans, le groupe tente sans succès d'obtenir des allégements fiscaux pour le Centre Bell. La mairie de Montréal et sa mairesse Valérie Plante ne semblent pas ouverts à l'idée.