Questionné lors d'un point de presse aujourd'hui, le grand manitou du hockey s'est fait rassurant concernant l'économie de son circuit.
Il en a profité pour clarifier un point crucial. La prochaine campagne en sera une complète de 82 parties même s'il devait commencer la saison en janvier prochain.
De son côté, l'ancien associé principal de la formation des Sabres de Buffalo, Larry Quinn, n'a pas été en mesure de lancer des projections en raison de l'incertitude qui plane sur les activités des ligues professionnelles en Amérique du Nord. L'impact économique pour le circuit, les équipes et les joueurs se fera ressentir dans les prochains mois.
« Les défis sont nombreux, a dit Quinn. Et le problème est que nous ne connaissons pas les réponses aux questions que nous devons nous poser. »
Avec un taux de change désavantageux pour le dollar canadien, la LNH pourrait se retrouver dans une situation peu enviable quand on considère que sept formations évoluent au Canada.
La situation a évolué rapidement pour le circuit Bettman. En 2004-2005, le lock-out a paralysé toutes les activités pour une saison complète. L'année suivante, le plafond salarial était fixé à 39 millions de dollars US, alors que les revenus totaux de la LNH ont atteint 2,3 milliards de dollars US.
En 2018-2019, le circuit a franchi les 5 milliards de dollars US en plus de voir la limite fixée pour les équipes à 81,5 millions de dollars US.
Selon son évaluation de la situation, Quinn estime que les revenus totaux de la LNH pourraient fondre de moitié dans un horizon à court terme. La chute des revenus anticipés aurait pour effet d'effacer le profit réalisé par les propriétaires et les gains réalisés par les joueurs du circuit.
Selon ses dires, il y a eu au moins 10 franchises qui ont effectué des mises à pied temporaires et des dirigeants ont même accepté d'empocher un salaire moindre durant la pandémie. Cela démontre l'ampleur de la crise sur les finances du circuit.
L'ancien directeur général des Ducks d'Anaheim, Brian Burke, a renchéri en mentionnant qu'il ne serait guère surpris de voir le plafond salarial revenir autour de 40 millions de dollars US si la LNH décidait de faire une croix sur les séries éliminatoires en plus de repousser le début de saison prochaine en raison du coronavirus.
Question de rassurer ses troupes, Gary Bettman a tenu à nuancer l'importance des revenus au guichet si jamais il était impossible de pouvoir présenter des parties avec un auditoire.
La vente des billets ne représente pas la majorité des revenus de la Ligue nationale de hockey.
En réalité, les contrats de télévision représentent la vache à lait de la LNH comme c'est le cas dans toutes les ligues professionnelles en Amérique du Nord (NBA, MLB et NFL).
Reste à voir comment la situation évoluera d'ici les 18 prochains mois.