Voilà que l'homme le plus important du pays a livré un message partisan à l'endroit des Canadiens de Montréal.
Il a lancé un avertissement aux Jets de Winnipeg de bien se tenir, puisqu'ils devront vaincre la formation montréalaise lors du deuxième tour des séries éliminatoires.
Avant d'être premier ministre du Canada, Justin Trudeau était député fédéral de la circonscription de Papineau, comté à Montréal.
Pour un canadien français, les Canadiens de Montréal, c'est bien plus qu'une équipe de hockey, c'est l'émancipation des canadiens français à une époque où les anglophones occupaient une place prépondérante dans la société.
Les anglophones étaient propriétaires des usines et industries, alors que les canadiens-français étaient les employés ou encore les locataires.
Ce n'est pas un simple encouragement dénué de nature politique. Le simple fait que Justin Trudeau soutienne les Canadiens de Montréal contre les Maple Leafs de Toronto relève du pari politique très audacieux.
Les stratèges libéraux ont probablement pensé qu'il serait plus payant de gagner des points auprès des Québécois que de consolider la base solide libérale dans la région du Grand Toronto.
Quand on sait que l'Ontario représente 121 circonscriptions et que le Québec compte 78 sièges au fédéral, disons que Justin Trudeau prend un pari assez risqué. Certains fanatiques des Maple Leafs étaient prêts à lancer Marner et Matthews sous l'autobus.
Imaginez donc ce que ferait ce partisan quand il vient à savoir que son premier ministre est contre son équipe chérie. Pour certains, c'est assez pour les faire voter de l'autre bord. Il ne faut pas chercher le gros bon sens en politique.
En même temps, Justin Trudeau estime être en mesure de faire des gains au Québec lors d'une prochaine élection, lui qui est minoritaire pour l'instant. Il ne lui manque qu'une dizaine de circonscriptions pour obtenir la majorité des sièges et un mandat fort pour les quatre prochaines années.