En effet, c'est pas moins de 228 points inscrits en 110 parties qu'a réalisé le jeune natif d'Orlando lors de son passage avec le programme pour s'installer en pôle position de l'histoire de celui-ci, 29 points devant Clayton Keller et 61 devant Auston Matthews.
Or, Hughes n'a pas été en mesure de s'imposer à sa première campagne dans la LNH comme l'ont fait Keller et Matthews, eux qui ont respectivement obtenu 65 et 69 points à leur saison recrue.
De son côté, le centre des Devils n'est parvenu à noircir la feuille de pointage qu'à 21 reprises lors des 61 parties auxquelles il a pris part, soit le pire total pour un premier choix au total dans l'histoire de la LNH.
Toutefois, parions, si la saison n'avait pas été interrompue en raison de la COVID-19, que Hughes aurait pu surpasser la pire marque jusqu'à maintenant détenue par Patrik Stefan, qui avait inscrit 25 points à sa première année dans la grande ligue et qui fut un premier choix au total des Trashers en 1999.
COVID ou pas, il n'en demeure pas moins que Jack Hughes aurait certainement désiré produire davantage cette saison, mais le jeune homme tente tout de même de garder du positif au sujet de sa première campagne professionnelle :
De prime abord, le centre de 5 pieds 10 pouces et 170 livres avoue qu'il a rapidement saisi que la LNH était avant tout une business :
« C'était simplement étrange, a mentionné Hughes jeudi. Je sais que ç'a été une année un peu inhabituelle avec le nombre de joueurs qui ont été échangés, le congédiement de l'entraîneur [John Hynes et du directeur général Ray Shero].
Je pense que ça vous fait comprendre que les affaires sont les affaires et que tout peut arriver rapidement, mais j'espère ne jamais avoir à retraverser ce genre de saison, car ça fait évidemment beaucoup de changements dans le vestiaire au cours de l'année. »
D'ailleurs, si vous demandez à Hughes comment il a trouvé sa première saison avec les Devils, il ne se cache pas que le tout fut plus compliqué qu'il anticipait. Cela dit, il ne regrette absolument rien de ses premiers pas dans la LNH :
« Ce fut évidemment une année frustrante pour moi, mais si vous me demandiez de recommencer, je ferais les mêmes choses 100 fois. »
« C'est particulier de jouer dans la LNH à 18 ans. Dans 10 ans, je regarderai en arrière et je reconnaîtrai à quel point cette année-là aura été importante pour moi. »
Selon ses propres dires, jamais au grand jamais Hughes a ressenti une pression qu'il devait produire offensivement pour bien paraître :
« Je ne pense pas qu'il y ait quelconque pression, a dit le jeune attaquant. Je suis arrivé dans une équipe qui avait un gagnant du trophée Norris (P.K. Subban), deux anciens premiers choix au total (Nico Hischier en 2017; Taylor Hall en 2010), et un gagnant du trophée Hart qui revenait d'une blessure (Hall). Donc, pour moi, il n'y a pas de pression.
Ce n'était qu'une année frustrante. L'équipe n'a pas performé comme nous l'espérions, mais la bonne nouvelle, c'est que l'an prochain nous serons encore plus affamés et prêts à reprendre le collier. »
Pour conclure, Jack a confirmé qu'il avait tenté de garder la forme avec ses frères Quinn (Canucks de Vancouver) et Luke (espoir disponible au repêchage de 2021) durant la période de confinement :
« J'ai patiné sur une base constante afin de développer mes habiletés et de travailler certains aspects de mon jeu, a dit Hughes. Je dirais que c'est probablement les façons prototypiques de travailler.
Je me suis entraîné toute ma vie, mais je n'ai jamais eu une pause de hockey de 6-7 mois comme ce pourrait être le cas présentement. Alors, nous allons faire tout ce qu'il faut pour garder la touche. »
Bref, même s'il a connu une campagne difficile, Jack Hughes conserve la bonne attitude, ce qui est tout à son avantage. Parions qu'il ne s'agit que d'une question de temps avant que l'on aperçoive ce premier choix au total répondre aux attentes placées envers lui, au grand plaisir des partisans des Devils.