Insatisfait, Nick Suzuki veut en donner plus sur la glace

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Charles-Antoine Nicol
31 décembre 2019 (11h06)

Dimanche dernier, Nick Suzuki a connu sa première rencontre de trois points en carrière dans le circuit Bettman, chose assez rare pour un joueur recrue de vingt ans.

Cela dit, le Canadien s'est tout de même incliné au compte de 6 à 5 dans cette joute qui les opposait à des rivaux directs en vue de l'obtention pour une place en séries éliminatoires, soient les Panthers de la Floride.

Tout comme le reste de ses coéquipiers, le jeune Suzuki était visiblement amer à la suite de ce revers si coûteux des siens et ce, malgré sa bonne performance, si bien qu'il ne semblait même pas satisfait de lui-même :

Dans des commentaires plutôt matures, le jeune numéro 14 a affirmé dans d'autres mots que ses trois mentions d'aide ne représentent pas grand chose dans une cause perdante :

« Oui, c'était l'un de mes bons matchs », a mentionné l'Ontarien de 20 ans. « J'ai généré de bonnes chances de marquer contre les Panthers, je parvenais à bien lire le jeu et je repérais mes coéquipiers.

Je crois même que j'aurais pu en faire plus. J'ai manqué des chances de marquer. C'est bon pour la confiance de récolter trois passes, mais je les échangerais contre une victoire. »

Il a beau avoir récolté huit points à ses cinq derniers matchs et bénéficier de temps sur l'avantage numérique en vertu de la blessure de Joel Armia.

L'ancien porte-couleurs de l'Attack d'Owen Sound et du Storm de Guelph dans la Ligue de l'Ontario est d'avis qu'il peut en faire plus et donc, élever son jeu d'un cran pour le reste de la saison :

« Je peux en donner plus », a-t-il dit au JDM après le match à Sunrise. « J'ai connu un départ assez lent, mais j'ai le sentiment que je trouve mon rythme. Je connais mieux la LNH, mon équipe et mes coéquipiers.

Je sais aussi que j'ai la confiance de mes coéquipiers et de mes entraîneurs. Mentalement, c'est une très bonne chose. J'ai le sentiment que je peux élever mon jeu encore plus pour la deuxième moitié de saison. »

Puisque l'on parle de Suzuki, faisons un retour en arrière pour un cas qui le concerne.

On se souvient tous des propos tenus à l'égard du jeune homme par l'entraîneur Claude Julien, à la suite du revers de 2 à 1 subi le 15 décembre dernier face aux Red Wings de Détroit :

« Il a encore des choses à apprendre. Il est un bon joueur, mais il ne faut pas partir en peur et penser qu'il est devenu une vedette ».

Décidément, l'attaquant de 5 pieds 11 pouces et 201 livres a compris le message de son entraîneur et ce dernier n'a pas eu le choix de changer un peu son discours, il y a deux jours :

« Nick joue bien, a souligné Julien après la défaite en Floride. C'est un gars qui s'améliore, plus l'année avance. »

Ceci étant dit, avec les nombreuses blessures dont que le Canadien est forcé de jongler, le stratège en chef du Bleu-Blanc-Rouge n'aura d'autre choix que de faire confiance à sa recrue, une opportunité que le principal intéressé est prêt à saisir :

« Tu ne peux pas remplacer facilement des attaquants comme Drouin, Armia et Byron.

On parle de grands souliers à chausser, a affirmé Suzuki. Ils sont dans la LNH depuis longtemps.

Mais c'est vrai que ça représente une occasion pour des plus jeunes comme [Jesperi] Kotkaniemi et moi. Nous aurons plus de responsabilités, mais nous devons aussi les mériter. »

Bref, il sera intéressant de voir si Nick Suzuki passera de la parole aux actes prochainement.

Néanmoins, à voir de la façon dont il joue depuis quelques matchs, si le natif de London peut vraiment être meilleur que présentement dans un court délai, nous pourrions avoir droit à tout un spectacle non seulement cette saison, mais également durant les années à venir.

Rappelons qu'avec 39 rencontres de disputées en 2019-20, Nick Suzuki a noirci la feuille de pointage à 23 reprises, dont sept fois dans la colonne des buteurs, bon pour le cinquième rang dans toute la LNH à ce chapitre chez les recrues du circuit.