SONDAGES     LNH     CANADIENS

De directeur général dans la MLB... à recruteur dans la LNH!

PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
24 octobre 2019  (11h21)
PARTAGER

Il y a de ces histoires qui retiennent l'attention de par leur côté invraisemblable.

L'une d'entre elles nous provient de la plume de Guillaume Lefrançois, journaliste à La Presse.

En effet, Lefrançois a raconté, dans son plus récent billet, une histoire au sujet d'un certain Ned Colletti.

Un homme ayant occupé le rôle de directeur général dans la MLB de 2006 à 2014 pour les Dodgers et qui, en 2019, occupe maintenant un poste de recruteur professionnel pour les prochains adversaires du Tricolore, les Sharks de San Jose... dans la LNH :

Âgé de maintenant 65 ans, Colletti a illustré son parcours l'ayant mené jusqu'au circuit Bettman à l'aide d'un entretien téléphonique avec le chroniqueur québécois :

« À différents moments, j'étais proche des trois organisations de la Californie. Je connais Doug Wilson [directeur général des Sharks] depuis l'époque où il jouait à Chicago. »

« Quand j'étais DG des Dodgers, j'allais souvent voir Dean Lombardi à Los Angeles, car les Kings s'entraînaient à 15 minutes de chez moi. J'assistais dans leurs rencontres de dépisteurs. Je suis aussi devenu proche de Brian Burke quand il était DG des Ducks. »

« On a souvent parlé des défis qui venaient avec notre poste. Il pouvait y avoir des différences, comme un plafond salarial plutôt qu'une taxe de luxe. Mais les défis étaient les mêmes.

Tu dois trouver des gens en qui tu peux avoir confiance, qui vont se sacrifier et qui ne seront pas égoïstes. »

Mais la question que vous vous posez sûrement tous présentement en lisant ces lignes, c'est de quelle façon un homme qui a passé 35 ans dans le baseball majeur peut, tout d'un coup, développer une expertise dans un sport comme le hockey.

Et bien, ce serait en partie grâce à Jean Béliveau si Colletti a développé un amour pour le hockey sur glace, raconte ce dernier :

« Quand j'étais petit, les matchs à domicile des Blackhawks n'étaient pas télédiffusés, mais ceux sur la route l'étaient. Donc je les regardais à Hockey Night in Canada. »

« J'étais peut-être le seul enfant de Chicago qui allait à la patinoire du coin avec un chandail de Jean Béliveau sur le dos! On jouait sur une rivière, au parc, peu importe : c'était toujours ce chandail que je portais. »

D'ailleurs, Colletti était tellement un grand fanatique du « gros Bill » que cette impulsion l'a poussé à aller rencontrer le légendaire numéro 4, à l'improviste, dans l'un de ses temps libres alors que ses Cubs (pour qui il travaillait dans les années 80) rendaient visite aux Expos, chose qu'il aura réussi à accomplir.

Également, son amour pour Béliveau l'a même incité à faire l'acquisition d'un portrait autographié de l'ancienne gloire du Tricolore :

« C'était il y a une douzaine d'années, je faisais un voyage de hockey dans l'Ouest canadien avec mes enfants. À ce moment-là, j'avais déjà reçu des lettres de M. Béliveau, mais pas de photo.

Il y avait un encan au Saddledome de Calgary. Parmi les articles en vente, il y avait une grosse photo autographiée de lui. Je reconnaissais très bien sa signature.

« J'ai misé et je l'ai finalement gagnée. Mais comme c'était au début du voyage, j'ai dû la traîner avec moi tout le long. Je l'ai mise sur le siège arrière de l'auto. Alors quand je me retournais, il y avait mes enfants, et la photo de M. Béliveau entre les deux ! »

Bref, sa passion pour notre sport national l'aura mené à un poste avec les Sharks.

Ces dernier ont d'ailleurs confié à Colletti la tâche d'épier le Lightning de Tampa Bay, les Panthers de la Floride, les Capitals de Washington, les Penguins de Pittsburgh, les Flyers de Philadelphie.

Les Hurricanes de la Caroline, les Islanders et les Rangers de New York ainsi que les Devils du New Jersey, en plus des clubs-écoles de ces mêmes formations :

« J'aurai un ou deux matchs à suivre par jour, surtout à la télévision. Mais si une des équipes que je suis joue en Arizona ou à Anaheim, je pourrai y aller sur place. C'est beaucoup de travail, mais c'est comme ça que j'aime ça! »

« Tout le monde a sa propre définition du travail. Je n'ai jamais considéré que ce que je faisais était du travail. Je suis un passionné. Je ne m'investis jamais dans quelque chose qui ne me passionne pas.

Et j'aime l'esprit de compétition. J'ai grandi dans une petite maison de 900 pieds carrés où on n'avait que des céréales à manger. Il fallait que je compétitionne dans la vie et je l'ai appris à ce moment-là. »

Décidément, plusieurs chemins peuvent mener à la LNH et celui de Ned Colletti est pour le moins particulier, mais tout aussi remarquable!

pub
HABSETLNH.COM
COPYRIGHT @2024 - TOUS DROITS RÉSERVÉS.
TERMES  -  POLITIQUES  -  CONSENTEMENTS