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Cet ancien entraîneur-chef des Penguins voit du Artemi Panarin en cet espoir au prochain repêchage

PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
12 juin 2020  (10h52)
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Bien que nous ne soyons toujours pas fixés quant à la date de tenue du prochain repêchage de la LNH.

Nous pouvons tout de même, pendant ce temps, nous renseigner davantage au sujet des divers espoirs qui seront disponibles au prochain encan.

C'est d'ailleurs dans cette optique que TVA Sports a rejoint l'ancien entraîneur-chef des Penguins de Pittbsurgh, Mike Johnston, qui occupe maintenant ces mêmes fonctions pour les Winterhawks de Portland dans la WHL, afin de vanter les mérites d'un certain attaquant du nom de Seth Jarvis, un prolifique ailier ayant connu une progression fulgurante lors de la dernière campagne :

Aux dires du journaliste Nicolas Cloutier, lorsque Johnston a décrit le style de jeu de son jeune protégé, une image d'un « Paul Byron dopé aux stéroïdes » lui est automatiquement apparu. Toutefois, contrairement à Byron qui n'avait obtenu que 44 points à son année de repêchage, le jeune Jarvis a, de son côté, noirci la feuille de pointage à 98 reprises, dont 42 fois dans la colonne des buteurs cette saison.

Or, comment expliquer que le natif de Winnipeg ne soit pas considéré davantage comme un espoir du top 10 avec une telle récolte? Puisque tout compte fait, il a quand même obtenu plus de points (dans les trois ligues qui composent la LCH) que certains noms populaires, dont Jack Quinn, Quinton Byfield ou Connor Zary.

Et bien, comme c'est trop souvent l'habitude chez certains observateurs, ce serait la stature frêle de Jarvis qui viendrait refroidir les ardeurs des divers recruteurs. Toutefois, Johnston tient à spécifier que son ailier droit de 5 pieds, 10 pouces et 172 livres a tout pour s'établir dans la LNH malgré qu'il ne soit pas le plus énorme :

« Je vais être honnête avec toi. Par le passé, j'ai eu des joueurs qui ont affiché des statistiques phénoménales dans le junior, mais je voyais certains aspects de leur jeu qui ne se transposeraient pas dans la LNH, confie Johnston dans le cadre d'un entretien avec le site TVASports.ca. Ils n'étaient pas assez compétitifs, ils n'avaient pas la vitesse ou une approche professionnelle ou encore la ténacité nécessaire. »

« Mais il n'y a pas vraiment de failles dans le jeu de Jarvis. Les recruteurs me demandent quelles sont ses faiblesses et je réponds franchement : "écoute, je ne suis vraiment pas capable d'en trouver, le jeune coche toutes les cases." »

D'ailleurs, toujours selon l'entraîneur de 63 ans, contrairement aux autre profils de joueurs d'âge junior qui inscrivent une multitude de points, Seth Jarvis est également un athlète à qui l'on peut confier des missions défensives :

« La plupart des vedettes dans le junior ne sont pas forcément des joueurs de premier plan à court d'un homme, note Johnston. J'ai dit aux recruteurs qu'à sa première année dans la ligue, il peut jouer au sein du troisième ou du quatrième trio. Il peut tout faire. Il peut écouler des punitions et tu peux le déployer en fin de match. Il est responsable. »

Parallèlement à cette entrevue, un autre homme du nom de Jack Han, « un ancien expert du développement avec les Maple Leafs de Toronto qui se spécialise maintenant dans l'analyse vidéo et statistique », a vu évoluer Jarvis et selon ses dires, le principal intéressé est en mesure de coordonner la rapidité de ses mains et ses pieds, une caractéristique que certains des meilleurs joueurs actuels de la LNH possèdent :

« Ses mains et ses pieds peuvent travailler de façon indépendante dans le rythme d'un match, ce qui lui permet de faire mine d'aller vers l'extérieur avant d'attaquer le centre de la glace, peut-on lire dans un récent blogue de Han. C'est une caractéristique qu'on retrouve chez tous les attaquants de la LNH qui sont dominants en zone neutre, comme Nikolaj Ehlers, William Nylander, Mathew Barzal et Nathan MacKinnon. »

Johnston abonde également en ce sens :

« Ce n'est pas Connor McDavid, mais il joue à un rythme élevé, mentionne pour sa part Johnston. [Cody] Glass et [Ryan] Johansen, deux joueurs que j'ai dirigé, aimaient ralentir le jeu et attirer des gens vers eux. Ce gars-là joue à pleine vitesse. Il pivote adroitement, il est vif dans ses virages. »

Pour conclure, l'entraîneur des Winterhawks a parlé de la progression de Seth Jarvis en 2019-2020, qui s'est faite en deux temps, avant de le comparer à deux des joueurs les plus électrisants dans le circuit Bettman :

« Il a fait un gros bond lors de la deuxième moitié du calendrier, raconte Johnston. Au début, je le trouvais bon et je le voyais probablement sortir vers la fin du premier tour. Puis, il a décollé, il a simplement atteint un autre niveau. Il a montré à tout le monde qu'il pouvait transporter une jeune équipe. »

« Il a pris un pouce et demi et presque 15 lbs au cours de l'année. Donc, il commence vraiment à "remplir" sa charpente », ajoute-t-il.

« Ça lui donne plus de liberté [jouer à la position d'ailier] pour attaquer les espaces libres avec sa vitesse, fait valoir Johnston. Même si je ne le vois pas nécessairement comme un centre, je dirais qu'il est un peu comme Brayden Point. Ou Artemi Panarin [qui lui joue à l'aile]. »

Bref, il va sans dire que Seth Jarvis pourrait représenter un vol au prochain repêchage au fur et à mesure que son nom sera ignoré. Comme le mentionne Nicolas Cloutier, si le Canadien venait à causer une surprise en triomphant aux mains des Penguins lors de la ronde de qualification, la formation montréalaise disposerait donc d'un choix plus lointain lors du prochain encan et le jeune Jarvis pourrait représenter un pari des plus intéressants pour la troupe de Claude Julien.

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