Avec un taux d'efficacité de 0,888 et une moyenne de 3,13 buts accordés par rencontre, ses statistiques ne sont pas l'ombre du gardien qu'il a été et qu'il pourrait être.
Le journaliste du New York Post, Larry Brooks, a soulevé la question à savoir si Carey Price pourrait être intronisé au Temple de la renommée du hockey une fois qu'il accrochera ses jambières?
Au Québec, cette question soulève les passions. D'un côté, les partisans du numéro 31 trancheront de façon affirmative et sans équivoque, il mérite l'intronisation. Du côté de ses détracteurs, il n'a jamais rien gagné dans la LNH.
Le Trophée Vézina, le Trophée Jennings, le Trophée Hart, le Trophée Ted Lindsay; ce ne sont que des honneurs individuels. Il doit gagner une Coupe Stanley. Pourtant, Larry Brooks est sans équivoque, quatre gardiens de but ont été intronisés sans avoir remporté les grands honneurs.
Certes, aucune finale de la Coupe Stanley, ça ternit un dossier. Un seul gardien de but dans l'histoire a été intronisé sans jamais avoir atteint la finale de la Coupe Stanley. Trois autres gardiens intronisés ont atteint la finale, mais ils se sont inclinés en grande finale.
Avec 350 victoires dans l'uniforme du Tricolore, Carey Price a réécrit certains records de la concession de l'organisation montréalaise. Malheureusement, il n'a jamais eu l'équipe devant lui pour espérer atteindre la finale de la Coupe Stanley. À deux reprises, son équipe s'est inclinée en finale de l'Est.
En 2014-2015, le Tricolore a plié l'échine après que Chris Kreider ait blessé Carey Price au genou. La série était égale 2 à 2 en finale de l'Association de l'Est, mais les Rangers ont cloué le cercueil lors des deux matchs suivants. Le rêve d'une finale de la Coupe Stanley s'est envolé à ce moment-là.
Depuis ce périple, le Tricolore n'a jamais été en mesure de se retrouver aussi loin durant le bal printanier (ou estival en 2020). Avec une moyenne d'efficacité de 0,917 en carrière et 353 victoires, Carey Price fait quand même partie des meilleurs gardiens de la dernière décennie.
Est-ce qu'il mérite l'intronisation à l'heure actuelle? Il y a des arguments favorables et des arguments défavorables. À ce rythme, si le cerbère se rend jusqu'au bout de son contrat actuel, ce qui veut dire cinq autres saisons, il devrait atteindre la barre des 500 victoires en carrière.
Seuls deux gardiens ont réussi cet exploit dans l'histoire de la LNH, soient Martin Brodeur et Patrick Roy. Dans les circonstances, cet argument pourrait pencher dans la balance.
De plus, Carey Price a ajouté une médaille d'or olympique comme gardien partant en 2014. Il a été solide du début jusqu'à la fin avec une équipe canadienne bien nantie. Avec ses trophées individuels, disons que le cerbère de l'équipe pourrait obtenir un autre point dans son dossier de candidature.
D'ici la fin de sa carrière, si ce dernier peut emmener son équipe jusqu'en finale de la Coupe Stanley, cette question sera classée. À l'heure actuelle, difficile de statuer!