CH: Ne pas s'éloigner du plan de match s'il accorde le premier but
Les chiffres ne mentent pas. Depuis le début de la valse printanière, le Tricolore n'a jamais remporté un match lorsqu'il accorde le premier but.
Heureusement, lorsque l'inverse se produit, Montréal a une fiche de 9 victoires contre un seul revers. Que se passe t-il lorsque l'adversaire ouvre la marque?
Pour comprendre ce phénomène, il faut d'abord analyser et bien comprendre le système de jeu du Canadien. Montréal adore fermer le jeu et étouffer l'attaque adverse tout en profitant de ces occasions pour capitaliser.
L'échec-avant et le dévouement des joueurs en défensive sont deux éléments très importants dans la recette du succès.
Ainsi, lorsque les matchs sont serrés, la formation de Dominique Ducharme est à son meilleur et est dangereuse. Imaginez lorsqu'elle prend une avance.
Toutes les pièces s'assemblent parfaitement et le Canadien peut pleinement « jouer dans ses forces ». La confiance au plan de match de l'entraîneur y est pour beaucoup aussi. Le Tricolore n'est pas dans le carré d'as pour rien.
Cependant, lorsque l'adversaire inscrit le premier but, le Canadien éprouve de la difficulté à marquer les buts nécessaires pour revenir de l'arrière et c'est un problème qui doit être corrigé.
À mes yeux, l'approche devrait changer. Certes, il faut marquer, mais ce n'est qu'un but et il reste encore beaucoup de temps au cadran. Trop souvent, on voit le Tricolore « s'ouvrir », c'est-à-dire tenter de longs jeux risqués et trop s'aventurer en zone offensive.
Par le fait même, l'équipe laisse les défenseurs à eux seuls. Contre une formation comme Las Vegas, ce genre de réaction ne fera qu'empirer les choses, car si le match se joue au niveau du talent et non du travail, Montréal n'a quasiment aucune chance.
Le Tricolore doit garder la même approche que lorsque la marque est égale et redoubler d'ardeur en échec-avant. Éventuellement, ces efforts seront récompensés, comme lors de la première période mercredi soir.
À force d'insister, Joel Armia a ouvert la marque suite à une forte pression appliquée sur les défenseurs.
La structure défensive doit rester la même, que l'équipe encaisse ou marque le premier but. L'unité de cinq tellement efficace du CH ne doit pas être jetée par la fenêtre au moindre problème.
Au contraire, elle doit être plus efficace en relance et provoquer de meilleures chances de marquer autour du filet de Marc-André Fleury.
