Affaire Jake Evans : des séquelles sont possibles

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Mathieu Bouchard-Racine
3 juin 2021 (17h25)

À côté de la victoire des Canadiens au match 1 de la série contre les Jets, il y a la mise en échec très controversée de Mark Scheifele à l'endroit de Jake Evans.

Une chose est certaine, Evans aurait aimé célébrer son but de façon moins brutale; le geste était vraiment dangereux. Contrairement à la blessure de Jonh Tavares, la mise en échec était plutôt souhaitée de la part du joueur des Jets.

Si Scheifele risque de s'en sortir avec une tape sur les doigts ainsi que quelques matchs de suspension, les conséquences risquent d'être plus graves pour celui qui a été frappé suite à son but. Des experts se prononcent sur les séquelles possibles que pourrait endurer Evans à la suite de cette quatrième commotion cérébrale.

D'abord, le docteur Dave Ellemberg y est allé de propos bien logiques, parlant des effets néfastes de l'accumulation de commotions cérébrales :

« On sait que les commotions cérébrales ont un effet cumulatif.

Chaque commotion risque de causer des déficits importants, des déficits qui peuvent rester. Ça risque aussi d'accélérer le vieillissement du cerveau et mener à une encéphalopathie traumatique chronique. »

Maintenant, à quel point cela pourrait affecter Jake Evans? La réponse de François Evoy, président de l'Association des neurologues du Québec, constitue encore une fois une vague idée :

« C'est une boîte à surprise, on ne le sait pas. Les gens qui font une commotion cérébrale vont réagir différemment, malgré l'intensité du choc. Des gens vont subir des chocs épouvantables, très sévères et rapidement se rétablir. »

Il a également été mentionné à quel point le hockey était un sport dangereux pour les blessures à la tête, en raison de la vitesse très importante du jeu :

« Le hockey c'est un beau sport, mais c'est un sport malheureusement extrêmement rapide. Et quand il s'agit de traumatismes crâniens, la vitesse, c'est un facteur important. »

On peut apporter bien des solutions pour résoudre cet enjeu de haute importance dans la LNH, le neuropsychologue Alain Ptito était catégorique sur la meilleure façon de mettre fin à ce genre de gestes : les punir davantage.

« Pour éviter qu'il y ait des gestes de vengeance des autres joueurs, où certains pourraient risquer de subir des commotions en se cognant et en se bagarrant. »

Du côté de Jake Evans, le geste lui a été également très difficile émotivement, ainsi qu'à ses proches et aux partisans. C'est du moins l'hypothèse de Dominique Ducharme :

« Il [Evans] était émotif. Pour un joueur, c'est un peu un choc, ce qui est arrivé. Je pense aussi aux gens qui regardent à la télé, sa famille, sa copine. Oui, il était émotif. »

Sachant que le centre des Jets devra s'expliquer par le biais téléphonique, il est confirmé que sa suspension ne dépassera pas cinq matchs. Il serait curieux de savoir si Dr Ptito, qui a suggéré de plus grosses sentences, serait satisfait de celle de Scheifele!

Crédit : TVA Sports

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