Certes, le résultat est inquiétant et personne ne veut voir une telle scène.
La nouvelle tendance de la LNH, qui accorde plus d'importance aux blessures à la tête, résultera probablement vers un nouveau règlement dans les prochaines années.
C'est du jeu axé sur la rapidité et la vitesse d'exécution qui causent des blessures comme celle de Jake Evans hier soir.
Le temps de réaction est inexistant et il n'est pas seulement question de l'expérience du joueur qui baisse la tête en entrant en zone adverse mais bien du temps que dispose un joueur qui baisse les yeux pour récupérer une rondelle qu'il n'a pas en pleine possession.
Du côté d'Ottawa, cette mise en échec, si elle ne cause pas une blessure comme celle qu'on a pu voir, donne toutefois le momentum dans un match. Il n'est pas rare de voir une formation de niveau junior se levée d'un coup sec au banc lorsqu'une mise en échec comme celle-ci survient durant une rencontre.
Dans ce sport de contact que peut être le hockey, le but est bien de freiner l'adversaire, le sortir du jeu et bien que la grande majorité des joueurs ne tentent pas de blesser l'adversaire, le but demeure de s'imposer physiquement face à son opposant et l'intimider.
Bien que les jeunes joueurs du Tricolore n'étaient pas dans l'alignement pour leur talent de pugiliste, il aurait été de mise que Jonathan Aspirot reçoive de la visite après sa mise en échec, ne serait-ce que pour lui passer le message qu'il devra répondre de ses actes.
Il existe une loi non écrite face à un tel geste au hockey, celle de se porter à la défense d'un coéquipier qui se fait frapper mais qui ne se relève pas. Les jeunes loups du Canadien n'ont pas tenté. Le jeune joueur des Sénateurs aurait pourtant dû avoir à répondre de ses gestes.
On peut affirmer sans se tromper que des joueurs comme Morgan Adam-Moisan ou un Nicolas Deslauriers auraient laissé tomber les gants à l'instant même malgré le fait que les bagarres soient de plus en plus rares dans la nouvelle LNH.
Un fait demeure, les blessures aux genoux et à la tête, c'est pour la majorité au centre de la patinoire qu'elles surviennent. Comment ça pourrait être différent dans un sport de plus en plus rapide mais dans lequel on ne donne pas plus d'espace de jeu?
Les solutions possibles pour atténuer les blessures graves, il n'y en a pas des centaines. Agrandir la surface de jeu ou interdire les contacts au centre de la patinoire, c'est à prévoir dans l'avenir du circuit Bettman. Un jour, un homme ne se relèvera pas.