Un suivi des neuf transactions de Marc Bergevin en 2018
Le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, ne s'est pas fait que des amis depuis son arrivée à Montréal en 2012.
Son échange le plus douteux fut celui de Subban contre Weber, que plusieurs partisans ne digèrent pas encore. Ceci dit, tout le monde peut se reprendre, et Bergevin n'en fait pas exception.
Dans les dix derniers mois, le DG du Tricolore a bougé à neuf reprises et, il a eu le dessus à tous les coups jusqu'à présent. Voici ces échanges:
#1) Al Montoya contre un choix conditionnel de 4e ronde 2018.
Montoya a bien été remplacé par Antti Niemi en tant qu'auxiliaire à Carey Price. De plus, l'ancien #35 des Canadiens joue maintenant dans la LAH, avec les Condors de Bakersfield, et n'aurait probablement pas signé avec le Canadien à la fin de son contrat.
#2) Jakub Jerabek contre un choix de 5e ronde 2019.
Jerabek ne semble pas être en mesure de trouver sa place dans la LNH.
Depuis ses débuts, il y a tout près d'un an, l'ancien #28 des Habs a porté l'uniforme de quatre équipes, soit les Canadiens, les Capitals, les Oilers (seulement en pré-saison) et les Blues, où il n'a joué qu'une partie et a récolté aucun point avec une fiche de -3.
#3) Tomas Plekanec et Kyle Baun contre Kerby Rychel, Rinat Valiev et un choix de 2e ronde en 2018.
Inutile de dire à quel point le Canadien sort gagnant de cette transaction, puisque Plekanec revenait avec le Tricolore dès le premier juillet.
Même si Rinat Valiev et Kerby Rychel ne sont plus dans l'organisation, nous avons repêché Jacob Olofsson, un gros centre de talent de 6'2″ et 190 livres, et nous avons Hunter Shinkaruk, en retour dans la transaction envoyant Rychel à Calgary.
#4) Mike Reilly contre un choix de 5e ronde en 2019
Reilly est rapidement devenu un meilleur défenseur que l'on espérait. Il joue cette saison comme 2e défenseur avec le Canadien, et tout porte à croire qu'il restera sur cette chaise lors du retour de Shea Weber. Il vaut définitivement plus qu'un choix de 5e ronde.
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#5) Joe Morrow contre un choix de 4e ronde en 2018
Morrow avait de la difficulté à percer l'alignement de départ avec une défensive aussi poreuse que celle du Canadien en 2017-18. Il a eu quelques bons moments avec les Jets de Winnipeg après son échange, mais sans plus.
Il joue encore un rôle très modeste avec Winnipeg cette saison, où il a eu aucun point en neuf matchs depuis le début de la campagne.
#6) Max Domi contre Alex Galchenyuk
Un autre échange qui ne faisait pas l'unanimité, mais il faut croire que Bergevin a eu du flair sur celui là. Il est encore tôt pour nommer un vainqueur dans cette transaction, mais le nouveau #13 du Canadien a vite fait oublier Galchenyuk par son effort soutenu et sa créativité.
#7) Simon Bourque contre Joel Armia, Steve Mason, choix de 7e ronde en 2019 et choix de 4e ronde en 2020.
Il n'y a pas de débat à y avoir, Simon Bourque joue dans la ECHL et ne semble pas de calibre pour la LAH. C'était un échange stratégique pour les Jets qui devaient libérer de la masse salariale, et Marc Bergevin en a profiter.
#8) Kerby Rychel contre Hunter Shinkaruk.
Ceci est une transaction de Ligue américaine. Ce sont deux joueurs qui peuvent apporter une dimension différente aux clubs-école des Flames et du Canadien. Par contre, Rychel ne semblait pas combatif tandis que Shinkaruk est un battant.
#9) Max Pacioretty contre Tomas Tatar, Nick Suzuki et un choix de 2e ronde en 2019.
Nous sommes déjà en mesure de se demander ce qui se passait dans la tête de George McPhee lors de cette transaction.
Oui, il a mis la main sur un fin marqueur en Pacioretty, mais il a dû donner Tomas Tatar, qui rend de très bons services au Canadien, Nick Suzuki, qui sera probablement une vedette dans la LNH, et un choix de 2e ronde, qui pourrait être assez tôt puisque Vegas traîne de la patte en ce début de saison.
En résumé, Marc Bergevin a fait des transactions intelligentes, obtenant des jeunes et des espoirs contre les joueurs qui ne cadraient plus dans le portrait de l'équipe.
On peut dire «mission accomplie», mais le travail n'est pas terminé. Il y a encore trop de joueurs à Montréal pour tous les garder, et si le plan est de les envoyer avec le Rocket de Laval, ils devront passer par le ballotage.
Bergevin devra donc transiger, en espérant qu'il soit capable d'aller chercher encore de bons jeunes espoirs en retour!
