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Un joueur québécois revient sur la finale de la Coupe Stanley en 2010

PUBLICATION
Carl Vaillancourt
30 mai 2020  (15h46)
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Reconnu pour être capable de monter son jeu d'un cran lors de la danse printanière, le petit attaquant québécois Daniel Brière a brillé plus souvent qu'à son tour au fil des ans lors des séries éliminatoires.

L'ancien du Tricolore se rappelle encore aujourd'hui la finale de la Coupe Stanley en 2010.

Membre des Flyers de Philadelphie depuis trois saisons, Daniel Brière est fin prêt pour les séries printanières de 2010. À 32 ans, ce dernier n'a qu'un seul rêve à ce moment : remporter la Coupe Stanley. Il s'est confié dans une entrevue complète avec le journal gatinois, Le Droit.

Encore dix ans plus tard, il se souvient des moindres détails de ces séries 2010. C'est cette année-là qu'il a inscrit son nom dans la légende. En 23 parties de séries éliminatoires, ce dernier a atteint le plateau des 30 points. Depuis le début des années 2000, ils sont seulement cinq à pouvoir se vanter d'un pareil exploit.

En plus de Daniel Brière, les attaquants des Penguins de Pittsburgh Sidney Crosby et Evgeni Malkin ont atteint ce plateau lors d'un même bal printanier. Le Russe Evgeny Kuznetsov et l'attaquant des Sharks de San Jose Logan Couture ont aussi réussi cet exploit.

Dans les circonstances, ce n'est pas trop mal quand on y pense. Le nouveau membre de l'organisation des Flyers de Philadelphie se souvient encore de chaque détail concernant ce printemps 2010.

« Si j'essaie de trouver le moment où je me suis trouvé au top de ma game, durant ma carrière, ces deux mois sont durs à battre », a-t-il mentionné lors de son entretien avec le journaliste Sylvain Saint-Laurent.

Pour ceux qui ont une bonne mémoire, le club des Flyers de Philadelphie avait décroché son laissez-passer lors de la dernière rencontre de la saison. Lors de ce dernier match de la saison, les Flyers étaient venus à bout de leurs rivaux de section, les Rangers de New York, et ce, en tirs de barrage. Grâce à cette victoire, l'équipe s'est taillée une place parmi les huit équipes prenant part aux séries.

« On dit que, pour gagner la coupe, il faut avoir de la chance. Il faut rester en santé. Idéalement, il faut tomber sur les bonnes équipes. Pour moi, cette année-là, ça ne pouvait pas mieux se présenter. En première ronde, nous avons affronté les Devils du New Jersey, qui étaient des adversaires difficiles. Par la suite, nous sommes passés par Boston, Montréal et Chicago. J'avais toujours été à l'aise dans les amphithéâtres de ces trois villes. »

Les amateurs de hockey se souviennent de cette finale d'association de l'Est, où tous surveillaient attentivement les rencontres. Plusieurs espéraient voir le Tricolore remporter cette série pour disputer sa première finale de la Coupe Stanley depuis la conquête de 1993.

Malheureusement pour les Québécois, les Flyers de Philadelphie étaient tout simplement trop forts pour le Tricolore. La défensive des Canadiens de Montréal a été malmenée par les gros attaquants des Flyers. En plus de la finesse des passeurs comme Daniel Brière, les Flyers pouvaient compter sur R.J. Umberger et Jeff Carter, deux joueurs qui ont donné des maux de tête au Tricolore.

De son côté, l'équipe dirigée par Jacques Martin avait causé des surprises face aux Capitals de Washington et les Penguins de Pittsburgh lors des deux premières rondes des séries éliminatoires. Jaroslav Halak avait eu le numéro des deux meilleures équipes en lice dans l'Est.

Pendant ce temps, les Flyers avaient vaincu les Devils du New Jersey en première ronde avant de se mesurer aux Bruins de Boston. La série semblait inégale. Après les trois premières parties, les Flyers faisaient face à l'élimination. Finalement, ils ont remonté la pente.

Lors de la rencontre ultime, les Bruins de Boston avaient pris les devants 3 à 0. Le sort des Flyers semblait scellé. Ça sentait les terrains de golf. Toutefois, un revirement de situation majeur s'est produit quand Peter Laviolette a demandé un temps d'arrêt.

« Laviolette a demandé un temps d'arrêt. Je crois qu'il nous a répété 12 fois en 30 secondes qu'il fallait juste marquer un but avant la fin de la période. Moi, je pensais juste à mon père, qui était dans les gradins avec mon beau-frère Roch et leur ami Poncho. J'ai fini par les trouver, trois partisans des Flyers dans une mer de partisans des Bruins, en fin de partie. Je n'ai pas oublié leurs sourires. »

Finalement, Brière a aidé les siens à remporter la victoire en amassant un but et une mention d'aide.

Cette victoire a donné une dose d'énergie aux joueurs des Flyers. Le club s'est débarrassé des Canadiens de Montréal en cinq parties. L'organisation montréalaise n'était plus la même. L'énergie laissée au combat lors des deux premières rondes aura eu leur peau.

À 32 ans, Daniel Brière va vivre sa première finale de la Coupe Stanley. L'émotion est palpable pour l'attaquant québécois, qui a joué ses années juniors avec les Olympiques de Hull.

C'est pourtant lors de cette dernière ronde que le petit attaquant a connu ses meilleurs moments. Il ne s'est pas caché qu'il était revigoré par le simple fait de se retrouver dans cette série face aux Blackhawks de Chicago. Avec une production offensive de 12 points en finale, on aurait pu s'attendre à ce que les Flyers de Philadelphie remportent la Coupe Stanley. Malgré cette prouesse offensive, les Blackhawks de Chicago ont mis la main sur le prestigieux trophée.

« Moi, honnêtement, je ne ressentais pas la fatigue. J'étais tellement excité de me retrouver en finale ! C'était ma première expérience. Je ne me sentais pas fatigué pantoute », s'est rappelé celui qu'on appelait Danny Brière aux États-Unis.

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