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Un DG de la LNH compare les bulles à la prison

PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
24 août 2020  (11h39)
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Cela fait plus de trois semaines, soit 24 jours précisément, que la LNH a amorcé son tournoi en vertu de son plan de relance de la saison 2019-20, mise sur pause en raison des circonstances de prévention entourant la COVID-19.

Dans ce laps de temps, le circuit Bettman a tenu l'entièreté de sa ronde de qualification et de son premier tour éliminatoire et disons que le tout s'est déroulé à un rythme effréné, si bien qu'en moins d'un mois, nous en sommes déjà au commencement d'un troisième tour éliminatoire, avec huit formations toujours en lice pour remporter la Coupe Stanley.

Toutefois, bien que le temps semble passer vite et que leur but ultime soit toujours à portée de main, les jours passés dans les bulles de Toronto et Edmonton ne semblent pas habiter les joueurs et membres du personnel d'une grande joie.

Du moins, si l'on en croit les paroles de l'entraîneur-chef des Stars de Dallas, Rick Bowness, et celles du DG des Blackhawks de Chicago, Stan Bowman :

D'entrée de jeu, Bowness parle des difficultés psychologiques reliées à la vie dans les bulles :

« Si les gens croient que c'est le paradis, ils se trompent. C'est difficile mentalement. Et tout le monde fait de son mieux pour s'accrocher », a évoqué l'entraîneur-chef par intérim des Stars après que son équipe ait éliminé les Flames de Calgary en six matchs la semaine dernière.

« Ce ne sont pas des séries éliminatoires normales. On ne peut pas jouer notre match, sauter dans notre voiture et rentrer à la maison, ou peu importe. Ce n'est rien de tout ça. On joue, puis on rentre dans notre chambre d'hôtel, a confié Bowness, en riant. Ce n'est pas aussi simple que c'en a l'air. »

L'entraîneur des Stars affirme par ailleurs que personne ne peut comprendre les complications relatives à cette situation si l'on a pas les deux pieds dedans :

« Écoutez, a-t-il poursuivi. Si vous n'êtes pas dans cette situation, vous ne pouvez pas comprendre ce que nous vivons au quotidien. »

De son côté, Stan Bowman pousse le tout encore plus loin, lui qui a comparé la situation actuelle à l'un des derniers endroits où un humain souhaite se retrouver au cours de sa vie :

« C'est difficile de vivre dans un tel environnement parce que c'est comme si nous étions en prison. »

« Quand la pandémie est arrivée, on pouvait encore sortir de la maison, prendre des marches à l'extérieur et respirer de l'air frais, a noté Bowman. Ici, le fait qu'on soit coincé dans ces installations joue un rôle sur notre moral. On ne peut rien faire. Et après un certain temps, ça t'affecte psychologiquement. »

Et si certains croient que la LNH se fout des joueurs et du personnel pour son profit personnel, détrompez-vous.

C'est que le commissaire adjoint du circuit, Bill Daly, a affirmé récemment que la priorité était de terminer les séries le plus rapidement possible pour permettre à tous de rentrer à leur domicile avant que des troubles psychologiques ne se développent :

« Nous continuerons de tout faire pour "accélérer" le déroulement des séries éliminatoires. » - Bill Daly

Bref, il va sans dire que la vie semble plus compliquée que prévu pour les membres de la LNH lors du plan de relance.

Heureusement pour eux que ce n'est qu'éphémère et qu'ils ne seront pas contraints de devoir évoluer dans des bulles pour le reste de leur carrière.

Une chose est certaine, si habituellement, les séries de la LNH sont difficiles sur le plan physique, le plan psychologique sera également affecté pour l'édition 2020 du tournoi éliminatoire.

Rappelons que si les plans de la LNH se déroulent comme prévu, la Coupe Stanley devrait être décernée au début du mois d'octobre et la saison 2020-21 s'amorcera deux mois plus tard, en décembre.

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