Il fut cependant le choix inconditionnel de Geoff Molson, pour prendre la relève de l'ère Gainey-Gauthier-Boivin et remettre sur les rails la locomotive de la Ste-Flanelle, qui semblait n'avoir aucune destination bien précise et qui était surtout en perte de puissance.
Certes, le défi était de taille de tenir les commandes d'une dynastie comme le Bleu, Blanc, Rouge, qui tous sports confondus et avec la plus grande histoire, n'avait malheureusement su se rendre jusqu'à la prestigieuse gare de la Coupe Stanley, depuis plus de 25 ans.
Au cours de ses deux premières saisons à la tête du Canadien, Bergevin a été finaliste pour l'obtention du trophée du meilleur directeur général de la LNH, mais par la suite, le Tricolore a repris son milieu de classement, puis, les abysses du circuit Bettman.
Ce que le nouveau directeur général a vécu à ses débuts dans l'organisation montréalaise, est certainement comparable à un mandat de 4 ans en politique.
Pendant les premières années, vous récupérez les erreurs ou les bons coups de ceux qui vous ont précédé et ensuite vous intégrez votre vision ainsi que votre philosophie, pour reconstruire et bâtir une fondation solide pour plusieurs campagnes.
Peut-être que le Canadien est encore loin d'une Coupe Stanley, qu'il brandira sur la rue Ste-Catherine ce printemps, ou la saison prochaine devant des milliers de personnes, mais on ne peut reprocher le spectacle qui nous est offert en ce moment et que l'avenir est prometteur.
Force est d'admettre, Marc Bergevin ainsi que son bras droit Trevor Timmins, ont visé juste depuis les dernières saisons, pour mettre en place une formation qui sera compétitive dans une Ligue Nationale où la parité n'a jamais été si élevée.