Scène effrayante qu'il a vécue: déclaration majeure de l'entraîneur-chef Martin St-Louis en lien avec les gros changements d'équipement proposés par certains

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Mathieu Charbonneau
2 novembre 2023 (18h29)

Le terrible incident qui a coûté la vie d'Adam Johnson le week-end dernier a soulevé de nombreux questionnements sur le port du protège-cou au hockey. Cette protection, qui aurait pu sauver la vie de l'ancien joueur des Penguins, est trop peu portée dans le hockey professionnel et amateur.

Lundi, à la suite du décès de Johnson, l'Association anglaise de hockey sur glace (EIHA) a déclaré qu'il serait obligatoire de porter un protège-cou lors de « toutes les activités sur glace ». Dans la LAH, des joueurs des Bruins de Providence ont adopté le protège-cou tandis que l'organisation des Americans de Rochester, club-école des Sabres de Buffalo, en a commandé.

De son côté, voyant l'ampleur qu'a pris la question, le commissaire de la LNH, Gary Bettman, n'a eu autre choix que de contacter le président de l'Association des joueurs Marty Walsh afin de voir l'ouverture de ses membres concernant le port de cette pièce d'équipement.

Questionné à ce sujet, l'entraîneur-chef du CH, Martin St-Louis, s'est dit fortement en faveur que les jeunes joueurs, « ceux en bas de 18 ou 20 ans », soient obligés de porter cette pièce d'équipement. Il doute cependant que les joueurs actuels acceptent d'approuver cette règlementation, mais une « clause grand-père », un peu comme celle active pour les visières, pourrait faire le travail.

Pour nous expliquer son point, St-Louis nous rappelle une expérience effrayante qu'il a vécue lorsqu'il jouait sans visière. Il se trouve en quelque sorte idiot d'avoir continué à jouer sans par la suite.

« Quand j'étais plus jeune, je me suis pris une rondelle dans l'oeil. À ce jour, mon oeil gauche n'est toujours pas le même que mon oeil droit. Je regarde le match aujourd'hui et je me demande comment j'ai pu jouer sans visière. » - Martin St-Louis

Lorsqu'on parle du sujet aux joueurs, surtout les jeunes de l'organisation, ces derniers semblent ouverts à en porter un mais sans trop d'enthousiasme. Quand on sait que Jordan Harris n'en a jamais porté (ce n'est pas obligatoire au hockey mineur aux États-Unis) et que Kaiden Guhle a abandonné cette pièce d'équipement avec plaisir (ça lui donnait chaud) arrivé dans le hockey professionnel, on voit que leur entrain n'est pas au top.

Un des seuls qui semble apprécier l'idée est Rafaël Harvey-Pinard. Ce dernier, selon ce qu'a rapporté Simon-Olivier Lorange de La Presse, semble définitivement peser les pours et les contres de l'ajout du cache-cou dans son équipement régulier.

« Ça peut arriver à n'importe qui, a-t-il dit. Peut-être qu'une vie aurait pu être sauvée avec un protège-cou. »

« Il faudrait l'essayer à l'entraînement, a-t-il répondu. Ça fait quand même quelques années que je n'en ai pas mis un, je ne sais pas si ça dérangerait ma respiration. Mais oui, c'est une option que je vais considérer. »

« Je pense que tout le monde va y réfléchir dans la ligue, a-t-il conclu. En tout cas, s'il faut en mettre un, je ne contesterai pas, c'est sûr. » - Rafaël Harvey-Pinard