Révélation importante: Alex Ovechkin aurait gravement ralenti la carrière de Jonathan Drouin

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Mathieu Charbonneau
12 novembre 2022 (18h34)

Mardi prochain, soit le 15 novembre, marquera le 3e anniversaire de la solide mise en échec d'Alex Ovechkin sur Jonathan Drouin. On peut dire, sans se tromper, que ce moment a marqué le début de la fin pour le Québécois.

Dans son plus récent papier, le journaliste de Radio-Canada, Martin Leclerc, est revenu sur ce triste événement qui a changé la trajectoire professionnelle de Drouin.

Leclerc revient sur une étude scientifique publiée en octobre 2018 dans The Journal of Neurotrauma, dont il avait discuté il y a quelques années. Cette étude sur les commotions cérébrales dans la LNH donne froid dans le dos!

En effet, elle dévoile que 64,1% des joueurs de la LNH ayant subi une commotion cérébrale risquent de ne plus jouer dans la ligue trois ans plus tard. À l'inverse, les non-commotionnés ont 58,3 % de chances de toujours être dans la ligue après trois saisons.

« Les auteurs de cette étude, huit orthopédistes et un anesthésiste américains, soulignaient par ailleurs qu'en moyenne, les joueurs pris en charge par le protocole de commotions cérébrales ne jouent plus dans la LNH 2,1 saisons plus tard. » - Martin Leclerc

À la vue de cette statistique, on comprend beaucoup mieux la situation de Jonathan Drouin. Surtout à la veille du troisième anniversaire de ce triste événement.

Certains diront que Jonathan Drouin ne jouait pas mieux avant cette mise en échec. Les chiffres ne disent cependant pas cela :

« Avant de se faire frapper par Ovechkin le 15 novembre 2019 et d'être inscrit au protocole de commotions cérébrales de la LNH, Jonathan Drouin connaissait son meilleur début de saison dans les rangs professionnels. Il avait inscrit 7 buts et 8 passes en 17 rencontres. La saison précédente, il avait par ailleurs égalé sa meilleure production en carrière avec 53 points en 82 matchs. » - Martin Leclerc

Lorsqu'on y pense un peu, il est facile de retrouver des gens qui ont vu leur carrière dépérir dans les trois années suivant une commotion. Pensons à Paul Byron qui a subi une commotion cérébrale en jetant les gants contre MacKenzie Weegar, des Panthers de la Floride, en 2019. Depuis, il n'est plus du tout le même joueur.

Martin Leclerc cite également les cas de Bryan Little, Michael Ferland et Sven Baertschi en exemple.

Il faudra, quand on reviendra sur la carrière de l'attaquant québécois, mettre en perspective cette fatidique date et en tenir compte. Ah oui, Ovechkin n'avait même pas été puni sur la patinoire pour son geste...

« Le geste d'Ovechkin n'avait pas été puni durant le match même si les patins de la vedette des Capitals avaient quitté la glace avant l'impact. D'un angle inversé, on voyait aussi que Drouin avait été atteint à la tête par le coude ou la partie supérieure d'un bras d'Ovechkin. Et parce qu'il avait sauté, Ovechkin était retombé sur Drouin, dont la tête avait durement heurté la glace. » - Martin Leclerc

Le journaliste a également fait le tour de la question sur les ondes de BPM Sports jeudi soir. N'hésitez-pas à aller écouter son segment.