Repêchage: Trevor Timmins sur la défensive

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Annie C.
9 octobre 2020 (7h24)

C'est souvent le même refrain qui revient après le repêchage pour le patron du recrutement chez le Canadien.

En effet, lorsque le Tricolore ne sélectionne aucun joueur en provenance de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, il est évident que Trevor Timmins doit s'attendre à faire face à la musique.

C'est ce qui s'est produit dans la journée de jeudi et celui qui est dans l'organisation du bleu-blanc-rouge depuis 17 ans a tenu à répondre aux critiques avec émotion.

Premièrement, il faut admettre que les chiffres ne sont vraiment pas en faveur du CH lorsque l'on parle de jeter son dévolu sur le talent local.

En cinq ans, le Tricolore a réclamé seulement deux joueurs de la LHJMQ. En plus de cela, depuis 2014, 30 choix se sont effectués dans les quatre premiers tours sans jamais repêcher un espoir locaux.

Et accrochez-vous bien... Montréal est la seule organisation parmi les 31 de la LNH à avoir un zéro dans ce bilan.

Dans une entrevue accordée au réseau TSN, le directeur du recrutement s'est dit agacé par les nombreuses critiques à son égard et frustré par l'incapacité du Tricolore à se tourner vers des joueurs provenant du Québec.

« Je suis fatigué, je suis vraiment fatigué de ça. Vous savez, je le prends personnellement. Je suis extrêmement déçu après un repêchage où nous n'avons pas sélectionné de joueur du Québec. Vous pouvez demander à Marc Bergevin, vous pouvez demander à tous nos recruteurs, a réagi l'assistant au directeur général. Ça me blesse et ça me dérange. Je peux vous l'assurer : notre personnel et moi-même n'avons aucun biais envers les joueurs de la LHJMQ », a-t-il déclaré jeudi.

« Je sais qu'il y aura des attaques contre mon travail. Je le prends personnel, alors que je devrais probablement garder un pas de recul. Pour finaliser notre liste, je travaille avec Serge Boisvert, Martin Lapointe, Shane Churla et Christer Rockstrom, notre recruteur en chef en Europe. Il y a deux francophones. Et j'habite juste de l'autre côté de la rivière des Outaouais. »

Évidemment, plusieurs amateurs se sont insurgés de voir le Canadien préférer le défenseur Kaiden Guhle en provenance de la Ligue junior de l'Ouest, au deux attaquants de la LHJMQ Dawson Mercer et Hendrix Lapierre qui n'avaient toujours pas été réclamés.

Toutefois, Trevor Timmins soutient qu'il n'a aucune dent envers les joueurs du circuit Courteau.

« Nous aimons les bons joueurs, peu importe d'où ils viennent. Préférerions-nous qu'ils viennent de la LHJMQ? Bien entendu. Préférerions-nous qu'ils soient des Québécois? Absolument, absolument. Le nom de famille de mon épouse est Poirier. Ça me dérange et ça m'affecte personnellement », a-t-il poursuivi.

L'homme de 52 ans a réitéré ne pas avoir de préjugés envers les joueurs québécois et ce malgré les expériences infructueuses, comme Louis Leblanc et Zachary Fucale.

« [...] Je n'ai pas peur de repêcher dans la Q. Et je ne peux pas être amer pour des choix qui ne se sont pas développés comme on le voulait. Je sais que ça paraît mal quand tu analyses certains chiffres. Je repars toujours à zéro avant un repêchage, je ne pense pas à ceux du passé. »

En conclusion, le Journal de Montréal a obtenu une information de Timmins lui même mentionnant qu'il y avait 18 % de joueurs de la LHJMQ (environ 30 sur 160) sur la liste de la sélection.

Également, plusieurs entrevues avec Hendrix Lapierre et Mavrik Bourque ont été effectuées et ils étaient bel et bien dans la mire de l'organisation.

Crédit: Le Journal de Montréal
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