En effet, tous se rappellent à quel point la saison dernière en fut une à oublier. Petit récapitulatif, Montréal a récolté 29 gains au terme de la saison 2017-2018. Cette saison, le Tricolore a déjà 28 gains en poche après seulement 51 rencontres.
C'est le jour et la nuit. En terme de production offensive, les joueurs ont marqué l'an dernier 209 buts et en détiennent déjà 154 cette saison. Pour ce qui est des buts accordés, 264 l'an dernier et 149 cette saison.
Bien que le club semble être sur la bonne voie et que ses chances de participer au tournoi printanier sont bonnes, et tout ça dans une saison sensée être un "reset" selon les dires de Marc Bergevin, plusieurs points d'interrogation subsistent et particulièrement l'avenir à la ligne bleue du CH.
En effet, les deux piliers les plus importants, Shea Weber et Jeff Petry, ont respectivement 33 et 31 ans et dans une Ligue nationale de hockey axée sur la jeunesse et le patin, on sait d'ores et déjà que Weber et Petry en ont moins en avant qu'ils en ont en arrière.
Quant aux plus jeunes effectifs, - Mete, Kulak, Juulsen - bien qu'ils sachent se tirer d'affaire, ils ne sont pas perçus comme des futurs candidats au trophée Norris. Et dans les mineurs, il y a les espoirs Romanov et Fleury qui frapperont à la porte du grand club d'ici quelques saisons.
Alors qu'entre-temps il faut prévoir et solidifier l'avenir. Dans ce contexte global, pourquoi ne pas frapper un grand coup en tentant d'optimiser l'avenir défensif du club en sacrifiant un élément actuel?
A quelques semaines de la date limite des transactions, la valeur du défenseur Jeff Petry est à son sommet depuis ses débuts dans la LNH.
Auteur de 42 points en 82 rencontres avec un club moribond l'an dernier et déjà de 35 points en 51 matchs cette saison, c'est ni plus ni moins que 77 points en 133 matchs depuis l'an dernier.
C'est phénoménal à Montréal. Son différentiel +/- est passé de -30 l'an dernier à -8 cette saison.
Signé jusqu'au terme de la saison 2020-2021 alors qu'il affiche 5,5 millions sur la masse salariale de l'équipe, Petry ne représente pas une source d'inquiétude pour un club qui ferait son acquisition car il ne pourra bénéficier de son statut de joueur autonome qu'en 2021.
Voilà donc une grosse carte dans le jeu de Marc Bergevin. Une carte à laquelle Bergevin pourrait joindre d'autres éléments dans l'objectif de mettre la main sur plusieurs éléments. Comme on dit, il faut battre le fer pendant qu'il est chaud.
Ceci dit, échanger Petry pourrait signifier provoquer un trou béant dans la défensive montréalaise à court terme. Et donc nuire aux chances du club de participer aux séries de la Coupe Stanley.
Avec Weber qui pourrait être contraint à prendre les bouchées doubles, cela serait de mauvaise augure pour la fin de la saison. Est-ce que Bergevin veut se permettre de rater les séries éliminatoires pour une troisième fois en quatre saisons? Tout ça pour optimiser l'avenir du club.
Et vous, que croyez-vous que Bergevin fera dans le dossier Petry?